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philadelphie le 17 aout 1782
jai appris par votre lettre le malheur arrive a nos fregattes monsieur le baron, je partage bien sincerement votre sensibilite a cet egard. Les sages precautions que vous aves pris diminueront infiniment nos pertes. Mr de montesquieu vous rendra compte des moyens particuliers que nous avons employé pour venir a votre secours: mais ces moyens sont si lents dans ce pays ci, que le [je?] crains que malgré tout cela vous n'ayés assuye des dificultés de toute espece
jai pris des arrangemens pour loger le moins [mal] possible tous vos compagnons d'infortune si j'eusse su exactement le moment de votre arrivée a willmington j'eusse ete vous y trouver et vous offrir mes soins mais dans l'incertitude ayant dallieurs des ordres pressés de la cour a executer, jai pris le parti de vous attendre ici
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et denvoyer ma [buline?] qui sera peut etre de quelque utilité aux personnes malades et souffrants j'espere que votre arrivée sera retardée de peu de jours et j'osse vous assurer que vous etes attendu ici avec la derniere empatience vous rendes justice aux sentimens de mon tendre attachement
le chr de la luzerne
le vicomte de viomenil tous vos [? ? ?] se portent parfaitement.