| Page 184se que l'air qui est esmeu tant que sa force soit abatue du
coup. Ainsi viennent souventeffoiz nuees et plyes et ton-
noirres et espars et les choses que dessus sont dittes. Il y'a
ancores d'aultres raisons comment telles besongues advien--
nent. Mais celles qui mieulx y servent avons nous ex-
traittes en brief pour les de legier entendre. Si cesserons
a tant de ceste matere pour parler du feu qui siet dessoubz
l'air en hault. Du feu et estoilles qui semblen cheoir:-
VOus devez savoir que au dessus de l'air est
le feu. C'est ung air qui est de moult grant
resplendeur et de moult grant noblesse.
Et par sa tresgrant subtilite il n'a riens de moisteur en
lui et est autant plus cler de celui dont nous usons et de
plus subtille nature comme celui air est vers l'eau clere
ou aussi comme l'eaue est envers la terre. Celui air ou
quel n'a quelque moisteur s'estend jusques a la lune. et
voit l'en souvent dessoubz cel air aulcunes estincelles de
feu et semblent que che soient estoilles dont les gens
dient que che sont estoilles qui s'en vont courant et qui
se remuent de leur lieux. mais non soint. ainchois sont
une maniere de feu qui naissent en l'air d'aulcune va-
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