Walters Ms. W.199, Gossouin of Metz, Image du Monde

ReadAboutContentsHelp
This manuscript, which is dated in a colophon to 1489, is one of the three known fifteenth-century copies of a rare vernacular cosmography originally composed in verse under the title "Image du Monde" (The Mirror of the World) in Lorraine dialect ca. 1245-46. The manuscript provides descriptions of the seven liberal arts along with astronomical theories, especially about the earth, the creatures that inhabit it, and its movements within the universe. Each one of the liberal arts is illustrated with a small miniature in grisaille, and extraordinary geometric astronomical diagrams recur throughout the book. The importance of W.199 is both textual and pictorial. Illuminated by followers of Willem Vrelant, active in Bruges 1454-1481, the manuscript reveals affinity of format and content with a 1464 copy of the Mirror of the World made in Bruges (London, British Library, Royal 19 A.IX). For full description, see http://thedigitalwalters.org/Data/WaltersManuscripts/html/W199/description.html

Pages

Page 231
Page Status Needs Review

Page 231

C.vii.

fut Sem lun des filz de noe qui son coraige eult adonne a cela. et tellement y continua et diligenta que par sons sens il retrouva une partie dastronomie. Apres lui fut abraham qui aussi en trouva grant partie et depuis en y eult daultres qui leur vie y userent tout le mieulx quilz polrent tant qu'ilz eulrent les princi pes et les raisons des sept ars. Et apres vint platon le saige et tressouverain en philosophie et son clerc nom me Aristote le saige. Celui platon fut lomme sur tous ceulx du monde qui fut en clergie le plus expert voire ne devant lui ne apres lui. Il prouva tout pre mierement quil nestoit que ung seul souverain qui tout fist et dont tous les biens viennent. Ancores le appreuvent haultement ses livres comment il nest que ung seul souverain bien cest nostre seigneur dieu qui fist toutes choses. Et en celle seule verite prouva il droitte verite. Car il prouva son povoir son sens son bien. Ches trois bontez reclament tous chrestiens cest le pere le filz et le saint esperit. Du pere dist il la puissanche. du filz la sapience. du saint esperit la bien veullanche. Et aristole qui apres vint len

Last edit about 2 years ago by Marie Richards
Page 232
Page Status Needs Review

Page 232

sieuy et le tient si pres de plente de choses que il ot dit tes que de lui vint che que il sceut. Il ordonna moult bien lart de logicque. car il en sceut plus que daultres sciences. Les deux notables clercs trouverent par leur sens trois personnes en une essence et le prouverent par leur sens mais ilz nen mirent riens en latin Car tous deux estoient sarrasins comme ceulx qui furent long temps avant ladvenement de Jhesucrist plus de trois cent ans. Se estoient tous leurs livres en lettres grecques. Apres vient boeche qui fut ung grant philosophe et tres saige clerc. lequel se ayda de pluseurs langaiges et moult ayma droiture. Celui boeche translata de leurs livres la plus saine partie et les mist en latin. mais il moru ainchois que tous les eiust translatez. mais celui boeche en trasla ta plus que nulz aultres. lesquelz nous avons an cores en usaige. Et compila en sa vie plente de beaulx volumez aournez de haulte et noble philo sophie qui ancores nous ont grant mestier pour nous adrechier envers nostre seigneur Et maint aul tres bons clercs ont este au monde de grande au

Last edit about 2 years ago by Marie Richards
Page 233
Page Status Needs Review

Page 233

C.viii.

ctorite qui apprindrent et estudierent tout leur temps sur la science des sept ars. Dont il en y eult aucuns lesquelz en leur temps firent merveilles par astro nomie. Mais sur tous ceulx qui plus sentrenvoent et traveillerent sur la science dastronomie che fu virgilles qui en compila maintes merveilleuses besongues. Et pur che vous en racompterons ung petit en ensieuant du contenu precedent. Chi parle en substanches des merveilles que par astronomie VIrgille le virgille fist en son temps saige philosophe natif de rome fust de vant ladvenement de jhesucrist. Il ne tient pas les septs ars liberaulx a petit de chose. Car il y traveilla et estudia la plus part de son temps tant que par astronomie fist maintes grans merveil les. Car en rome il fist une mousche darain telle que quant len la mettoit en une place elle enchassoit toutes aultres mousches. si que il nen demouroit en la place nulles. ne nosoient approchier pres delle de deux trais darc a la reonde. Et se elles passoient la bonne que virgille leur avoit compassee il convenoit

Last edit about 2 years ago by Marie Richards
Page 234
Page Status Needs Review

Page 234

que incontinent morussent ne ne pouoient plus vivre. Il fist aussi ung cheval darain. Lequel garissoit tous chevaulx des maladies dont ilz estoient entechiez tout aussi tost que le cheval malade le regardoit. Il fonda aussi une grant cite a merveilles dessus ung oeuf. par telle for ce et par telle poeste que quant aulcun remoit loeuf toute la cite en croisloit. Et de tant que len le remuoit plus fort plus forment crosloit la ci te. La cite et en hault en en plain et la mousche et le cheval que virgille fist darain sont a naples et la cage ou loeuf est. et sont illec veuz che nous ont dit ceulx qui venuz en sont et qui moult desfoiz les ont veuez. Aussi fist il ung jour faillir le feu par toute rome. tellement que nul nen povoit point avoir se il nen venoit querir a la nature dune femme a tout une chandeille ou aultrement. Et estoit celle femme fille dempereur et de grant da me. laquelle paravant lui avoit fait ung grant escandle et desplaisir. Touteffoiz ceulx qui estoient venu querir de che feu nen povoient adrechier

Last edit about 2 years ago by Marie Richards
Page 235
Page Status Needs Review

Page 235

C.viii.ix

aultrui. Ainchois convenoit que chascun qui du feu voloit avoir le alast querir ou les premiers le a voient pris. Et ainsi se venga il de celle qui le desplaisir lui avoit fait. Et fist ung pont sur u ne eaue le plus grant que oncques fust au mon de ne say de quelle matere ou de pierre ou de boiz mais nul ouvrier tant fust soubtil ne machon ne charpentier ne aussi engigneurs ou aultres ne sceurent tant enserchier ne enquerre dedens terre. ne dedens eaue quils peussent ne sceussent la maniere trouver comment celui pont estoit illec pose et assiz ne comment il se soustenoit en nul en droit ne aux boutz ne au milieu et passoit on fran chement tout parmy oultre. Il fist aussi ung jar din tout alenviron encloz de lair sans quelque aultre chosture tout aussi espez comme une nuee Et estoit celui jardin moult hault de terre. Il fist ancores deux chierges tous ardans et une lampe alumez de feu si que tousjours ardoient sans estaindre et si ne appetichoient de riens. Ches trois choses encloist il dedens terre tellement que

Last edit about 2 years ago by Marie Richards
Displaying pages 231 - 235 of 293 in total