Walters Ms. W.199, Gossouin of Metz, Image du Monde

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This manuscript, which is dated in a colophon to 1489, is one of the three known fifteenth-century copies of a rare vernacular cosmography originally composed in verse under the title "Image du Monde" (The Mirror of the World) in Lorraine dialect ca. 1245-46. The manuscript provides descriptions of the seven liberal arts along with astronomical theories, especially about the earth, the creatures that inhabit it, and its movements within the universe. Each one of the liberal arts is illustrated with a small miniature in grisaille, and extraordinary geometric astronomical diagrams recur throughout the book. The importance of W.199 is both textual and pictorial. Illuminated by followers of Willem Vrelant, active in Bruges 1454-1481, the manuscript reveals affinity of format and content with a 1464 copy of the Mirror of the World made in Bruges (London, British Library, Royal 19 A.IX). For full description, see http://thedigitalwalters.org/Data/WaltersManuscripts/html/W199/description.html

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C.xii.

ou damenistrer qui vault autant a dire comme de bail lier a lomme tout ce quil lui fault pour son vivre. Mo nos en griec si vault autant a dire comme une chose seulement. Car il nen estoit lors que dune maniere par tout le monde. Mais a present fait chascun sa mon noie meslee dont len desvoie plus que selle fust dun coing et affaire seulement. Car len y voit souvent a celle cause plente de frauldes. Ainsi ne lestablirent pas les philosophes. car ilz lestablirent pour lestat du mon de saulver Et le diz pour tant que se largent estoit oste hors des tournois et des parisiens tant seroit la mon noie plus petite et moins pesante et meilleure pour porter par les chemins. Car comme elle seroit plus pe tite et plus legiere et mieulx vauldroit pour sen aidier et avoir sa vie. et pour aultre chose ne fut elle ordonnee Car les monnoies ne son prisies si non pour lor et largent qui y est. Et ceulx qui premierement lestabli rent la fisrent bien petite et legiere pour la plus a son aise porter par tout la ou len vouldroit aler. Chi parle des philosophes qui jadiz aloient par le monde:-

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AInsi les philosophes par le monde aloi ent la ou ilz vouloient par le moien de leur monnoie et les marchans en leur marchandise ou en pelerinages ou en pour chassant et enquerant aucuns lieux que ilz vouloi ent savoir dont plente en y avoit qui estoient phi losophes et qui toutes choses vouloient experimen ter aloient par mer et par terre pour plus a la verite enquerir des choses secretes du ciel et de la ter re. ilz ne se rotissoient pas tant aux grans feuz et brasiers comme font orendroit maint truant papelart. lesquelz sont au monde qui ne se adonnent a nulz biens ne a nulles vertus si non pour avoir la loenge du monde. Ainchois aloient serchant la mer et la terre de toutes pars pour mieulx congnois stre le bien et la mal et savoir discerner lun de laultre dont ilz endurerent maints grans travaux pour acquerir le saulvement de leurs ames. Et an jourdhuy tous ne quierent si non davoir le nom destre appellez maistres pour acquerir la loenge du monde qui si tosts leur deffault Certes

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C.xiii.

le mauvaiz homme ne poeut penser aux haultes cho ses. Car qui de terre est a terre tend et pretend a dieu dieu latend. Car dieu meismes dist ceste parole. Qui de terre est de terre parle. et qui du ciel vient au ciel pretend. Celui sans aultre est sire des aultres. Les philosophes qui bien sceurent entendre ceste paro le si eulrent plus chier a souffrir travaulx et mes aiges pour apprendre que a attendre aux honneurs mondains. Car trop plus tenoient chieres les scien cies et les clergies que toutes les seignouries du mon de. Platon qui fut ung puissant et recommande mai stre dathenes relenqui son noble estat et son lieu Car il volt vivre de telle renommee. maintes con trees et pays sercha et eult plus chier avoir paine mesaise et vergongue pour enquerir verite et pour aprendre que avoir seignourie ne domination au monde. ne renommee destre maistre pour voloir riens dire. dont il ne fut certain pour acquerir la vaine loenge du monde. Appollines qui tant fut grant prinche laissa son empire et son regne et se esvan ni comme poure et nud pour aprendre les sciences

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Si fut prins et vendu par mainteffoiz de gens estran ges. Ne oncques ny eult nul tant vaillant de tous ceulx qui le acheterent et vendirent a qui oncques il feist nulle force ne au vendre ne a lacheter mais quil peust tousjours aprendre. Et tant traveilla de toutes pars pour aprendre et congnoistre dieu et le monde che que plus chier avoit que nul aultre tresor mondain que il vey seoir ou throne dor ung hault philosophe et de grant renommee lequel en seignoit ses disciples dedens son throsne ou il se seoit et les enseignoit des fais de nature et de bon nes meurs et le cours des jour et des estoilles et la raison et signiffiance des chose qui ont sapience Celui philosophe estoit nomme hyarchas puis ap pollines sercha tant par maintes contrees quil trouva la table de fin or qui fut de tant grande re nommee quelle fut clamee tafle de soleil ou tout le monde fu pourtrait. La vit et aprist maints fais et maintes merveilles que il ama plus que nul royaulme. il essra tant par estranges ter res que il passa le fleuve de ganges et toute yn

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C.xiiii.

de jusques a la fin tant comme il polt chemin trou ver et ou quil fust tousjours trouvoit aulcune chose ou il povoit aprendre et ades povoit bien prouffiter a soy et a aultres pour soy avanchier devant dieu. Aus si le roy alexandre souffri du traveil sans nombre pour aprendre. mais il aloit de lieu a aultre en estat real et a puissanche de gens dont il ne povoit pas si bien aprendre en enquerre des choses a la verite. Virgil les routa aussi maintes terres et contrees pour en querre la verite des choses. Tholomeus qui de egipte fut roy nen clama pas sa part quitte. Ainchois erra par maintes contrees tant quil eult trouve main tes merveilles. Saint pol qui fut moult preudhom me ala en maintes contrees et par moult de royal mes pour mieulx aprendre et mieulx veoir et ex perimenter tous les bons clercs quil povoit trou ver Saint brandin ne fina oncques derrer et par mer et par terre pour aprendre tant seulement si vit plente de grans merveilles. Car il vint en une ysle de mer la ou il vit certains oyseaulx qui parloient comme esperits qui lui disoient aulcunes

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