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24 ASSISES DE LA HAUTE COUR.

genz de basse 1 main ne peuple 2 , come chevaliers 5 . Et establi queen totes les
cit^s et en toz les autres* leus dou roiaume, od 5 il averoit 6 justise, eust 7 visconte
et 8 jures et court de borgesie por lepeuple gouverner, maintenir, mener et juger 9
et justisier par les assises et les usages qui lors 10 furent establi a tenir et a user
en la Court de la Borgesie. Et il et les autres seignors et roys 11 dou dit roiaume,
qui apr&s lui furent , dounerent 12 a aucuns haus homes el dit roiaume , baro-
nies, seignories, cours et coins et justise, des quels 15 il lor devoient 14 seryise de
lors cors* et de quantity de chevaliers; et les servises 15 que il en 16 devoient 17 ,
ainz que la terre fust perdue, sera deviz6 en la fin de cest livre.

CHAPITRE III.

Coment 18 les assises et les usages 19 dou roiaume de Jerusalem furent par pluisors fois amend£es
par le due Godefroi 20 et les autres rois et seignors qui apr&s lui furent.

Apr&s 21 ce que les avant dites assises furent faites et les usages establis, le due
Godefroi 22 et les reis et 25 seignors qui 24 apr6s lui furent el dit roiaume les amen-
derent 25 par pluisors fois : car 25 les choses que il veoient et conoissoient qui 27 lor
sembloient bones a joindre ou k croistre ou a amermer 28 es assises ou &s usages
dou dit roiaume, il le faisoient 29 par le conseill 50 dou patriarche de Jerusalem 51
et des barons et des haus homes dou dit roiaume, et des plus sages que il
pooient avoir, chevaliers 52 et clers et lais. Et a chascun passage le rei dou
roiaume, ce il aveit leisir 55 , assembloit h* k Acrre b le patriarche et les avant 55 dis,

1 Baisse. b. Bace. c. — 2 Pueple. b. — 5 d. e. t. Come chevaliers manque, a. b. c. — 4 c. Autres manque.
a. b. — b D'ou. c. — 6 Auroit. b. c. d. b. t. — 7 Y east. d. b. t. — 8 b. c. d. e. t. Viesconte et manque, a. —
9 Et jager manque, c. — 10 Lor. a. d. e. t. Lors et pais. c. — 11 c. d. e. t. Et roys manque, a. b. — 12 Do-
nerent. c. Ce passage est deTectueux dans d. e. t, ou les mots : qui apres luifarent, dounerent a aucuns
haus homes el dit roiaume, sont omis. — 15 Et des queles. b. Des que**, c. — u Devoit. c. — 15 Le servise. c. —
16 c. En manque, a. b. — ll Doivent. b. d. e. t. — 18 Ci dit coment. b. d. b. t. — 19 b. — ^Goudefroi. b.
— 21 Et apres. c. — ^Goudefrou b. — 25 Et les. c. — 24 Que. t. — ^Emenderent. d. e. t. — ™Quar. c. —
27 Quil. c. Et que leur sembloit. d. Et que lor sembloit. e. t. — 28 Ou a amermer manque dans d. e. t.

— ™Fesoit. d. — 50 Conceill. c. -
54 En. d. b. t. — 55 b. Avans. a. e.

51

b. — 52 Chevaliers manque dans b. c. d. e. t. — **Lisir. d. e. t.

bourgeois par les maire , echevins et autres bourgeois et
prud'hommes. Sur quoy voyez le chapitre xvm de mes
Anciennes Coustumes, et le chapitre n de mon Traiti de la
noblesse. De Beaumanoir, c. lxvii , ou il dit : • Se li juge-

• mens fu fez par borgois , il puet dire : Je ne tieng pas
«che pour jugement, car il est fet par chaus qui nc

• pueent ne ne doivent juger. » Ce chapitre en rend rai-
son : t Pour ce que les hauts homes et ceaus qui sont
« lenus au seignor de foi , et le seignor ayant lor fi£s , et
t chevaliers ne doivent pas estre enci mends com bourges,
« ne bourges et ceaus de basse main com chevaliers. » T.

* Dans le service de corps, servitiam corporis, etait
compris le service de cour, servitiam curia, parce que
le vassal devait obeir a la semonce du seigneur, et venir
en personne in curia domini jusfacere. Cette designation
generate dtait appliquee avec d'autant plus de raison au
•service judiciaire, que si la partie condamnee faussait le

jugement, chacun des juges pouvait 6tre appeld au com-
bat. Le juge faisait done un veritable service de corps.
Pour comprendre l'esprit des institutions judiciaires de
la feodalitd, il faut se souvenir que Tadministration de
la justice etait un devoir impose a des chefs militaires qui
portaient leurs habitudes guerrieres dans Taccomplisse-
ment de ces graves fonctions. La comparaison suivante ,
que nous empruntons a Pierre de Fontaines, prouve la
vdritd de cette observation : t Se tu n avoies ke quatre
■ horns, si convarroit il ki juj assent, ne il n'est nus ki
« osast dire ke se li sires estoit entrepris en une bataille ,
« ke si horns ne li deussent aidier, encore ni soient il
t mie la moitie , si sunt il tenu a garder le coume leur
« cors. » Cornell a un ami, c. xxi, art. 27, p. iaA , Edition
de du Cange.

k On avait choisi pour le lieu de cette enquete la ville
d'Acre , parce quelle eferit restee une propriete commune

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