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26 ASSISES DE LA HAUTE COUR.

vermeilles 1 *; et si estoient aussi bien les unes et les autres assises 2 , des borgeis
come de la Haute Court; et en chascune chartre 5 avoit le sceau et le seignau dou
rei et dou patriarche, aussi et dou visconte 4 de Jerusalem , et les apeloit on 5 les
Letres dou Sepulcre, por ce que elles estoient ou Sepulcre en 6 une grant huche. Et
quant aucune fois avenoit que aucun debat estoit en la court d'aucune asssise ou
usage, par quoi il covenoit 7 que Ton veist 8 Tescrit, Ton** ovroit la huche 10 ou
estoient celles letres au mains devantneuf 11 persones. Par estovoir covenoit que
le rei i fust, ou aucun de ses 12 haus homes en leuc de lui, et deus de ses homes
liges, et le patriarche ou le prior dou Sepulcre en leuc de lui, et deus chanoines
et le visconte de Jerusalem, et deus jur6s de la Court des Borgeis : et ensi 15 estoient
les dites assises, et usages et costumes faites et gard^es. Et apr&s ce, lepeuple des
Suriens 14 vindrent devant le roi 15 dou dit roiaume, et li prierent et requistrent
quil vosist que il fucent men^s par Tusage des Suriens, et quil y 16 eust diaus
chevetaine 17 et jurez 18 de court, et que par celle court il fucent men^s selonc lor
usages 19 des carelles 20 qui vendroient des uns 21 as autres. Et il 22 otroia la dite
court sauf 23 carelle de sane 24 et carelle de quoi 25 Ton pert vie ou 26 membre b , et ca-
relle de borgesie; les quels il vost que eles 27 fucent plaidees et determines devant
lui ou devant son visconte. Et 28 le chevetaine de celle court est apel6 rajs 29 en
lor lenguage Arabic 500 , et les autres jur^s 51 . Et en aucun leuc 52 dou roiaume a jurez
de la court des Suriens, et n'i a point de rays; mais le bailli de la fonde 55 de eel
leuc est come rays. Et les plais des Suriens ies 54 carelles avant dites, vienent
devant 55 lui, et sont determines par les jur^s 56 de celle court aussi 57 comme de-
vant le rays 38 , qui vaut autant & dire en cest cas come visconte; et des lors en $a
a est£ us£ a mener 59 les Suriens el dit roiaume si come il est devant dit d .

1 VermilUes. d. e. t. — 2 Les us et les assises, b. d. e. t. — 5 Charte. b. d. — 4 Viescunte. a. — 5 Hon. B. —
Et en. b. — 7 Covenist. b. d. e. t. — % Least, b. — 9 b. Von rien. a. Von en. d. e. — 10 Les mots qui suivent
jusqua que le rei, manquent dans d. t. — 11 b. A mains de vim. a. e. — 12 b. Ces. a. — ^Enfin. t. —
14 Serians. b. Sergens. e. — 15 Devant i. des rois. c. — 16 Y manque dans c. — 17 Chevetaines. t. — 18 Juri. a. —
19 c. Les usages, b. d. b. t. — 20 Quereles. b. c. — 21 Des uns deans, c. — 72 Et celreilor. c. — - 25 b. c. — ^Sanz. a.
Sans. d. e. t. — 25 Coi. c. Que. d. e. — 26 Et. d. e. t. — 27 b. Que. a. Quil. c. Que Us. d. Que il. e. t. — 28 Et
ensi fu establique totes les seignories dou reiaume et le chevetaine, etc. c. — 20 Reys. c. Rais. d. e. t. — *°Arabi.
a. — 51 iure 1 . a. — 52 Lea. a. — 5 *Funde. b. — 54 De. a. — 55 Avant. b. — 56 Vires, d. Voies. e. t. — 51 Ainsi.
d. Auci. e. Enci. t. — 38 Reais. b. Reis. c. Rais. d. e. t. — 39 b. Sa ont estd use 1 amends, a. Les mots : et des lors
en ca a esU us4, manquent dans c. Ont este use's a mener. d. e. t.

tura, t. 1, p.i43. De Vaines, Diet. deDiplom. t. II, p. 65.)

* Cest pour cette raison que les litres sont appeles ru-
briques.T. — Voyezie Nouveau Traite de Diplomatique ,

t. II, p. UO-112.

Le sens de ce mot s'etendit beaucoup , et on appelait
rubriques les actes dans lesquels les parties consignaient
ce qu'elles entendaient prouver en justice. (Beaumanoir,
Coutumes de Beauvoisis, c. vi , p. 39. Les O/im, t. I,p. 88,
n° ix; p. 100, n°* 1 , 11, etc.)

b Les seigneurs chretiens se reserverent.la haute jus-
lice, que Ton appelait, en Europe, placitum spates, et
qui £tait d^finie : la juridiction, puissance et connais-
sance des cas requerant mort et dernier supplice, mu-
tilation, incision de membres, et autres peines corpo-
relles. (Coutumier ge'ne'ral, t. Ill, p. &84.)

Rais ou Reis. Le sens propre de ce mot arabe est chef.

4 II existait dans la Palestine, quand les Chretiens s'en
emparerent , deux classes de personnes : la classe agri-
cole dont la situation ressemblait beaucoup a celle des
serfs deTEurope, et une classe superieure qui habilait

les villes et les bourgs. Les conqu6rants, qui avaient
transport^ pour leUr seul usage les lois de leurs pays
dans cette con tree , pouvaient , sans danger, appliquer a
la classe agricole la portion de ces lois qui se rapportait
au servage ; mais la classe superieure exercait trop d'in-
fluence dans le pays , et etait trop altachee a ses usages ,
pour qu il fut possible de la refouler dans les rangs des
serfs , ou de la faire entrer dans la hierarchie feodale.
Les conquer ants se deciderent done a accorder a cette
classe de la societe , qui netail composee que de Syriens ,
la faveur d'une sorte d' autonomic lis n'eurent guere a
s'applaudir de leur g^nerosit^ , car les Syriens leur furent
toujours contraires ; et lorsque nous en tendons un histo-
rien aussi sage et aussi impartial que Guillaume de Tyr,
signaler maintes fois les vices et les trahisons de cette po-
pulation, il ne nous est pas possible d* accuser d'injustice
le tableau repoussant qui en a 6te trace par Jacques de
Vitry. (C. lxxiv, p. 1089. Cf. Raymond d'Agiles , Historia
Hierosolymitana , p. 1 7 1 ; San u do , Secreta JideUum, 1. Ill ,
part, vii, c. 1, p. 181.)

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