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LIVRE DE JEAN D'IBELIN. 49

seignor ou contre son home, sans mesprendre vers eaus de sa fei a . Et 1 celui que le
seignor a don6 ensi k conseill deit celui k qui conseill il est don6, conseillier k son
escient le miaus et le plus leaument qu il pora et saura de celle carelle de quoi il
li a est6 2 don6 a conseill ; et deit estre curious et ententif de son dreit desrainer
ou 5 defendre, selonc ce quil est defendeor ou requereor, par soutillance de plait
ou par point de plait 4 ou autrement, s'il entent que celui a qui conseill il est don6
ait 5 dreit; et se il n entent que il ait 6 dreit, si li die : « II ne me semble pas que voz
« ai^s dreit en ce que voz requer£s » ou « que voz defends 7 » selonc ce que la carelle
sera. Et se celui k qui conseill il est don6 dit que il ait 8 dreit en celle carelle, die li :
« Me dites vos en 9 vostre leaut6 que voz entend^s aveir 10 dreit en ce que voz re-
« querns » ou « defends, de quoi voz m'av^s demands a vostre conseill? » Se il dit:
« Je voz di en ma leaut6 que je entens 11 aveir 12 dreit, » si plaid^e de iqui en avant 15
por lui le miaus 14 qu il saura 15 , car se 16 celui k qui conseill il est a tort et il li a ce
dit que il i a droit 17 , le pechie et la colpe en 18 est soe, non pas de celui qui est k
son conseill; et s il a dreit, et celui qui est a son conseill li 19 defent ou conquiert 20
sa raison 21 , il y a 22 honor et aumosne, et fait ce que il deit. Et por ce le deit chascun
plaideor faire ensi qui aime 23 s'arme et son 24 honor, et qui doute pechie et honte :
que 25 nul ne deit plaideer de tort k son escient de la carelle de celui ou de celle k
qui conseill il 26 est. Et se celui k qui conseill Ton est 27 et k qui 28 on fait la demande
en la maniere avant dite , ne dit 29 k celui qui est k son conseill qui la demande li
fait 50 ce qui est avant deviz^ 31 , celui qui est k son conseill se deit partir de son
conseill le plus 52 tost quil porra , et non conseillier le plus de celle carelle , se
il se peut biau 55 defendre; et sil ne se peut biau defendre 5 \ il ne deit pas son
aversaire prendre a point 55 en la carelle deraisnier se il i faut 56 , s'il bien le peust
prendre k point 57 . Et tant come il sera k son conseill de celle carelle, il deit plai-
deer por lui et dire sa parole simplement, selonc 58 les cours des plais, et metre
sei 59 en esgart ou en conoissance de court le plus tost quil porra. M£s qu il ne
le face en tel maniere a son escient que celui k qui conseill il est perde sa carelle
par 40 lui , ne 41 que il par point de plait ne la 42 desraine contre son aversaire, por
ce que il n ait honte en perdre la , ne pechie 45 en desrainer la.

1 Et se. d. b. t. — 2 II est. a. d. b. t. — *Et. a. — 4 b. d. e. t. — *Don4 au droit, t. — 6 II riait. b.

— 7 Requeris ou deffendis de quoi vos mavh demande* a vostre conseill. b. — 8 Ji a. b. c. — 9 Dites me
vos en. b. c. d. e. t. — l0 A aveir. a. — u Cuide. d. b. t. — 12 A aveir. A. — 15 D'en qui en avant. b.
c. d. b. t. — u Au me ax. b. — 15 Pora. d. b. t. — 16 Se manque dans d. e. t.— 17 b. c. — 18 En manque
dans b. c. d. b. t. — 19 Li manque dans b. — ^Requiert. d. e. t. — 21 Sa querele. b. c. d. e. t. — 22 II a.
c. Et aumosne manque dans t. — 25 Ensi come ii aint. a. Enssi et qui aime. b. — 24 5a. b. — 25 Car. b. d.
b. t. — ™L'on. a. — 27 Et se, etc. jusqu'a et a qui manque dans d. b. t. — 28 De qui. d: e. t. — ™Dit
la veriti. b. N'en est renoii. d. b. t. — 50 Que il a demand^ le fait. d. b. t. — 51 Au lieu de ce qui est avant
devizi, on lit : Se il n'a bone raison, dans b. — 5 Ma plus. b. — 55 Loiaument. b. Bien. c. Se il s'en peut
beau. d. b. Se il s'en peut bien. t. — 54 Au lieu de et s'il ne se, etc. on lit : Enssi que dans b. Se il ne
s'en peut defendre enssi. c. Enci dans d. e. t. — 55 Par poins. b. — 56 b. c. d. b. t. — 57 b. c. d. b. t. —
58 Et selonc. c. d. b. t. — ™Et motir ce. b. Et metre s'en en. c. — 40 Pour. d. b. t. — 41 Non. b. — 42 De
la. a. La manque dans d. b. t. Le manuscrit de Saint-Germain reproduit ici, par 1'inattention du copiste,
tout ce qu'on a lu plus haut dans ce manuscrit, depuis les mots : Se il ifaut, se il bien le puet, etc.

— a Ne pechi. A.

* Les fonctions de conseil 6taient subordonn&s aux Les liens r&iproques de protection et de vasselage unis-
obligations flfodales, et on ne pouvait pas conseiller saient les individus dans quelque situation qu'ils se
contre son seigneur ou contre son vassal; mais la d&i- trouvassent places, et particulierement quand ils parais-
gnation du chef de la cour relevait de cette incapacity. saient devant un tribunal.

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