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ASSISES DE LA HAUTE COUR.

CHAPITRE LXXXII.

Quels 1 genz pevent faire apiau de murtre k qui 2 Ton est tenus 5 de respondre \

Por ce que le mtirtre est avant devize en cest livre que les autres choses de quei
Ion se 4 peut clamer par I'assise et aveir en 5 dreit 6 , et auquel claim il na 7
point de jor et y a tornes de bataille par I'assise ou I'usage dou reiaume de Jeru-
salem, en parlerai je premier. Si viaus avant deviser quel maniere 8 de gent 9
pevent 10 faire apiau de murtre, vers qui on ne se peut defendre de respondre 11
dou 12 murtre par I'assise ou I'usage del 13 reiaume de Jerusalem :

Feme espouse dou murtri;

Home espous de la murtrie ;

Toz parens et parentes de la sanguinis;

Toz parens et parentes de finite 14 ;

Toz pareins 15 ;

Tdtes mareines 16 ;

Toz filluels 17 ;

Totes fillueles 18 ;

Toz comperes;

Totes comeres b ;

Toz ciaus et totes celles qui sont dou pays dou murtri, se il est estrange; et 19
toz ciaus et totes celles qui vindrent au 20 passage k quei 21 il vint, se il est d'outre
mer c ;

Toz ciaus et totes celles qui ont 22 est6 25 aveuc le murtri ou areuc la murtrie 24

an et jor 25 ;

Le seignor ou la dame k qui 26 le murtri ou la murtrie ait 27 est6 an et jor, si
come est devant dit ;

Toz ciaus et totes celles qui sont tenus 28 de fei au murtri ou k la murtrie, seit
seignor ou dame, home ou feme 29 d ;

1 Queles. b. — 2 Et a qui. d. e. t. — 5 Tenu. b. — 4 Ne se. b. — 5 Ent. a. — 6 Droit par V assise, b. —
7 N'i a. b. — 8 Qaex manieres. b. — 9 Genz. b. c. d. e. t. — 10 Pueent. b. — 11 b. c. d. e. t. — 12 Del. c. —
15 Don. b. c. — 14 De jeauti. b. D'afinite . c. d. e. t. — lb Parrains. b. Parains. c. d. e. t. — 16 Marraines. b.
Maraines. c. d. e. t. — 17 F Mens. b. e. Fileuls. c. Filous. d. Fillous. t. — l *Filleales. b. c. e. Fileures. d.
Filleures. t. — 19 Et manque dans b. c. d. e. t. — ^Farent ou. b. — n Ou. b. — ^Auront. c. — ^Esti
asos. c. — 24 Celes avec qui le murtri ou la murtrie a este 1 . b. — 25 Ce qui suit, jusqua an et jor, manque
dans d. e. t. — 26 Ou qui. c. — 27 A. b. Aura. c. — 28 Tenues. b. — 29 Ce qui suit, jusqu'k an et jor ou plus,
manque dans d. e. t.

• Les chapitres lxxxii-xciv traitent uniquement du
meurtre et de ftiomicide. Aucun code, ni aucun ou-
vrage de jurisprudence, composes au moyen Age, ne
donnent sur celle partie de la legislation criminelle, des
explications aussi Vendues et aussi curie uses.

b Le l£gislateur avait, dans ce cas, transform^ en
affinite civile, raffinit£ spirituelle qui, selon la lot reli-
gieuse , existe entre le parrain et la marraine d'un cot^ et
leur filleul deTautre, et qui unit ^galement entre eux le
parrain et la marraine.

e Cette disposition fiit inspire par une pensee sage et
politique : on avait senti qu il 6tait utile de creer une
sorte de parente entre des hommes qui abandonnaient
les m^mes contrees pour venir, au milieu de perils de tout
genre, soutenirla puissance des Chretiens en Orient, et
qui s'etaient li^s les uns aux autres pendant la traversee ,
afin qu'ils comprissent qu arrive^s suruneterre 6trangere ,
ils y trouveraient des amis et au besoin des vengeurs.

* Voyez Britton, c. xxm, p. 76, ed. de Houard.

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