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LIVRE DE JEAN D'IBELIN. 103

CHAPITRE XCIX.

Coment il peut aveir bataiile d'atraire coMtre son seignor chose h son fi£ qui ne le seit ! .

La maniere coment il peut aveir bataiile d'atraire aucune 2 chose a son fi£
contre son seignor est tel, que cil y a 5 aucun des homes dou seignor qui 4 atraie
a son fi^ contre son seignor aucune chose que il ait et teigne 5 qui ne seit 6 de
son fi£ , et le seignor la requiert 7 , et il dit que celle chose est de son fi£ , et
quil Tatrait 8 k son fi6, et est prest de faire en 9 ce que il deit que elle est de
son fi£, si come il dit, le seignor li deit lor dire : «Faites ent done ce que vos
tdevez par 1'assise. » Et lors il deit jurer sur sains que ce que il a atrait 10 k son
fi6 est de son £6 , et le seignor ne li peut 11 plus demander. Mais se il y a aucun
des homes dou seignor qui 12 sache que il ait fait 15 faus seirement de ce l \ il le 15
deit lever come parjurc 16 et fei 17 mentie vers son seignor, et offrir li k prover de
son cors contre le sien , et que il Ten 18 rendra mort ou recreant 19 en une orre
de jor 20 , et tendre son gage au seignor a genoills 21 a . Et 22 celui qui a fait le dit
sairement et que on a ensi apele 25 deit respondre k celui qui Ta apel6 24 et
lui 25 dire : « Tu mens 26 . Et je sui prest que je m'en defende de mon cors contre
«le tien; et ve^s ent si mon gage. » Et tende son gage au seignor a genoills 27 .
Et 28 celui des homes dou 29 seignor qui ne fait Tapel dessuz dit, ce il set que
Tautre ait fait faus seirement de ce, il ment sa fei vers son seignor b . Et ce il y a
aucun des homes dou seignor qui ne fust present au seirement desuz dit faire,
et il sache 50 que un autre se seit esparjur^ 51 atraiant contre son seignor aucune
chose a 52 son fi£ qui ne le seit 35 , il le 54 deit apeler, quant il le saura, en la
maniere avant dite. Et se 55 celui qui aura atrait contre son seignor aucune chose
k son fi£ qui ne le seit 56 en est a taint ou 57 prov6 par bataiile ou autrement, le
seignor doit recouvrer 58 ce que il aura 59 atrait k son fi6, et peut faire justise
de lui come de fei mentie c .

1 Qui ne soit. c. d. e. t. — 2 D'aucune. c. — 5 Carse il i a. b. Que se il a. c. Que s'il a. d. e. — 4 QuU. b.

— b Et regehist. b. Et tiegne. c. d. e. t. — 6 Que ne soit. b. Qui ne soit. c. e. t. — 7 Li requiert. c. — 8 Et que
il lu trait, b. c. d. Et que il Va attrait. t. — 9 b. c. d. e. t. Ent. A. — 10 Que ce que a trait, b. Que ce que il a
trait, d. e. t. — 11 Ne Ten puet. b. — 12 Que. b. — 15 Qai ait fait faire. d. e. — 14 De cel. e. — 15 L'en.
b. c. d. e. t. — 16 Esparjure. d. e. Esparjur. t. — 17 Foy. b. Foi. c. d. e. t. — 18 Le. d. e. t. — 19 Ou vaincu.
b. — 20 En une hore dou jor. b. De jor. c. En une oure dou jour. e. t. — 21 A genous. b. c. A genoues. d. A
genouls. e. A genouil. t. — 22 Et que. d. e. t. — 25 Et que on enssi apele. b. Et que I'hom ( horn, e.) enci appelle.
d. Lome a enci appelU. t. — 2 *L'apele. b. La enci appelli. d. Quil y a ensi appelU. e. Qui Va enci appelU.
t. — 25 d. Li. e. — 26 c. d. e. t. — 27 A genoills manque dans b. c. d. e. t. — 28 Et se. d. e. t. — 29 Au. b.

— 50 b. c. Seit. A. d. Set. e. Sait. t. — 51 Parjurez. b. Sen soit parjurd. c. S'en soit sparjurS. e. t. — 52 Contre.
d. t. — 55 Qui n'en soit. b. c. Qui ne soit. d. t. Que nen soit. e. — 54 L'en. c. t. // en. d. — 55 b. c. d. t. —
36 Qui n'en soit. b. c. d. t. Les mots depuis i7 le deit apeler, jusqu'a quil ne le seit, manquent dans e. —
57 Et. d. t. — 58 Le seignor recovre. b. Recovrera. c. — 59 Avoit. b.

• Tout pouvoir politique d6rivait de la'possessioo du details tr£s-int£ressants sur les obligations r£ciproques

fief; d£s lors 1'envahissement dun fief ou d'une portion des covassaux ou pairs , et nous £claire sur des usages

de fief, £tait regards comme une usurpation de souve- qui appartenaient a la &odalit£ primitive.
rainet£ que le seigneur et tous ses homines avaient un c Le seigneur et le vassal sont res pec ti Yemen t oblige*

int&6t commun et 6gal a r^primer. Tun envers Tautre, et, comme parle TarL i 1 1, titre des

k Le silence du .vassal constituait un acte de com- Prescriptions de la Coustumede Berry, il y a une mutuelle

plicit^. Vers la fin de son livre , Tauteur entre dans des et reciproque fidelity de Tun envers l'autre. Le vassal doit

1 1 .

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