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LIVRE DE JEAN D'IBELIN. 211

lem Que nul ne deit doner congie a son sodeer, se il ne le paie ou face paier
de ce que il li deit*; et le conestable le peut 9 de ce destraindre. Mais se le sodeer
demande 5 congie, et le seignor li done, il nest pas tenus de paier le, fors de
tant de tens 4 come il l'a servi. Et se le sodeier li requiert de ce sa paie 5 , et il
ne le paie 6 , il se peut clamer au conestable, et aveir ent dreit si come est avant
dit.

CHAPITRE CXXXVI.

Quant jors k I'entrie 7 dou meis le seignor peut doner congi£ A son sodeier sans ce que il seit
tenus de paier le de eel meis; et quanz jors & Tissue le soder peut prendre congi£ sanz perdre 8
les soz de eel meis.

Qui done congi6 a son sodeer dedenz le meis treis jors 9 b , il le deit paier de
tot le meis , par 1'assise ou Tusage dou reiaume de Jerusalem. Et le sodeer qui
prent coggi6 de son seignor, et demorre dou meis treis jors 10 ou plus, il pert
sa decerte de eel meis, ne n en 11 deit estre pai6, par Tassise ou Tusage dou dit
reiaume .

CHAPITRE CXXXVII.

Por quels 12 choses le sodeer, qui est k foi et k fiance & son seignor et a terme nom£, se peut partir

de lui 15 dedenz le terme, sans sa foi mentir ,4 .

Quant aucun home, chevalier ou autre, demorre k seignor a fei ou a fiance 15 a
terme mouti, il ne se peut devant 16 le terme partir dou servise son seignor 17 , se
nest por les choses apr6s dittes 18 . Ce est : se il est pelerin, et il sen viaut aler a
son pays, il le peut faire sanz mesprendre; ou c'il a vo£ d'aler en pelerinage &s
parties d'Outremer d , etil y vait; ou se fi£ li est escheu c , que il aille hors dou pays

1 Par Vassise ou Tusage de Jerusalem, c. — 2 Doit. d. t. — 5 Prent. d. b. t. — *De paier le (que. c. d.
e. t.) de tant de tens. b. c. d. e. t. — 5 Et se le seignor ne le paie , apris ce que le sodoier li aura requis de'sa
paie. b. — 6 c. d. e. t. — 7 A V entrant, c. — 8 Prendre, c. — 9 Quatre jours, d. e. t. — 10 Ce il demeure dou
mois a partant v. jours, d. Et il demeure dou mois a parfaire in. jours ou plus. e. Se il demeure dou mois a
parfaire, etc. t. — 11 b. c. d. Ne ne. t. Ni ne. A. — 12 Quex. c. — 15 c. d. e. t. — 14 c. d. e. t. — 15 A foy et
a fiance, b. d. e. t. — 16 d. b. t. Dedens. A. — 17 U ne se puet partir de son seignor (partir dou seignor. c. )
devant le terme moli. b. c. — 18 Devisees, b. c. d. e. t.

• Joinvillerapporteque les soudoiers qu il emmenait a
la terre sainte voulurent le quitter sur le simple soup-
con quil n*avait plus d'argent. P. 29.

h t Infra tre di del mese. ■

• Parce que le cong£ ^tant demand^ et re^u , le service
qu'il a continue 1 de faire etait purement volontaire. II r£-
sulte de ce cbapitre que les licenciements, et par conse-
quent aussi les engagements, se faisaient le premier jour
d un mois.

d Ibelin ecrivant dans Tile de Chypre, entendait par
les mots et parties d'Outremer, la Palestine et la Syrie.

• II ny avait pas incompatibility entre I'^tat de sou-
doier et celui de feudataire, et meme 1'usage de donner
une solde en fief £tait tres-usit^ dans le royaume de
Chypre ; settlement le feudataire auquel advenait un fief
avait la faculty , si le fief 6tait charge d'un service de
corps , de rompre son engagement sans manquer a sa
foi.

27.

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