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262 ASSISES DE LA HAUTE COUR.

covenablement des rentes de sa seignorie l . Et quant leir dou vavassor est de
laage de quinse anz complis, 2 il deit requerre son fi6 si come est devant dit.
Baillage ne peut nul aveir se le fie ne li peut escheir a , fors que en une maniere:
ce est se 1'eir a pere ou mere; lequel que il ait des deus, celui enporte le bail-
lage devant toz les autres parenz par Tassise. Et est bien aparant que ce est as-
sise : car dreit ne donast mie que celui qui n ataint au conquereor dou fi6 eust le
baillage et le proufit par devant ciaus qui li ataignent et a qui le fi£ peut escheir.
Et le baillage de pere ou de mere est enterin, car il a le fi6 et Tenfant en garde,
por ce que lescheete dou fi6 ne peut venir a lui 5b

1 Apres les mo\s forteresses fournies raisonnablement des rentes de la seignorie, qu'on lit dans F&lition de
la Thaumassiere, la mSme Edition et les manuscrits b. b. finissent ainsi le chapitre : et tel a qui eschiet le
bailliage ne doit garder V enfant, por ce que se Veir moroit, il en seroit heir dou fie", et mescreu en seroit de la
mort de I 'enfant, et auci tost mauvaise convoitise il fairoit faire la garde dou loup. Vient ensuite le cha-
pitre CLixviii*, sous la rubrique : Ci dit a qui le bailliage de fie 1 doit escheir, et qui le doit requerre. Le chapitre
commence par ces mots : Bailliage ne doit nul avoir se le fi4 ne li peut escheir, etc. — 2 Voici la fin du chapitre
d'apres b : elle differe tdtalfement de a : i7 ne doit mie requerre son fiS a son baill, aim doit offrir son homage
a son seignor; et doit dire que se le seignor ou son baill mescroit que il ne soit deage, il Vofre a prover ausei-
gnor si come la cort esgardera ou conoistra que il prover le doie; et la preuve doit estre tele come vos avez di
autrefois desus, com Von doit prover aage. Et le seignor qui est tenu as deus, et doit garder le baill en son baillage
jusques au parfait de xv. anz, et doit metre Voir en son heritage. Et quant il est deage, il doit recevoir la prove
de Voir; se il est mescreu ou se il le mescroit por son servise ou dou baill por son profit, Voir le doit prover enssi
come il est dit desus. Et se il nest mescreu de Veage, le seignor doit tantost recevoir son homage, et li doit
comander et abandoner que il voist a son heritage dont il est en saisine par son droit, por ce que son pere ou sa
mere en morut saisi et tenant. Et il doit aler en son heritage. Son baill ne peut riens dire conlre lui qui rienz
vaille, car Voir ne se doit partir dou seignor. — 5 Le chapitre clxxvih 6 de rimprime* et les chapitres des ma-
nuscrits d. e. contiennent de plus la phrase qui suit : Et qui veaut avoir bailliage de fit qui li est escheu par
V assise, il doit amener ou aporter en la presence de la court, ou il celui bailliage requiert, V enfant de par qui il
le requiert, et se il ne li amene, Von ne li peut ne ne doit par raison metre en teneure se on ne li veaut faire
grace; car se estoit autrement, trop de gens en poroient par ce perdre lor raison et lor droit, et estre desheritSs.

agnationis sibi deberi. Et hanc multiplici ratione sibi dice-
bat competere , tarn quia consanguineorum suorum omnium
erat proximus, turn quia ditissimas et potentissimus erat om-
nium regis fidelium : tertium quoque annectebat rationem
validissimam , quod dam ipse captusfuisset, ex ipso carcere,
fidelibus suis, sub obtentu fidelitatis, pracepit, quatenus do-
mino regi Amalrico patri hujus, universam terram suam,
arces et castella traderent... Dilataest ad has domini comitis
allegationes responsio, eo pratextu, quod paucos haberet do-
minus rex de regni majoribus secum, quorum consilio in
prasenti uteretur... Eodem quoque tempore, convocatis regni
principibus, et ecclesiarum pralatis, dum rex esset Hieroso-
lymis, comes Tripolitanus iterum rediit, auditurus super
petitionibus suis de obtinenda regni procuratione , quas por-
rexeratprius, responsum. Iteratoque verbo, dum eisdem in-
sistent, habita rex per continuum biduum deliberation,
novissime de communi omnium coniventia, in capitulo Do-
minici Sepulchri tradita est ei universu regni, post dominum
regem, populo acclamante, procuratio et potestas. L. XXI,
c. hi, v. Le choix du comte de Tripoli fut done le resul-
tatd une election , et lui-meme nallegua qu'accessoire-
ment son litre de parent. Souvent aussi les seigneurs d£-
signaient eux-memes la personne qui devait avoir la
garde de leurs enfants ; mais cette designation n'etant
pas Tefifetd'un droit, devait etre soumise a lapprobation
du suzerain, qui y mettait telle condition quil lui plai-
sait. Voyez dans les Archives du royaume , reg. J. 1 90 ,
n * i5 et 17 : i° U ne permission accordee par Louis de
France a Guillaume 1'Archeveque, seigneur de Parthe-

nay, en aout 12 4a , de donner le bail et la garde de ses
enfants mineurs a Geoffroy de Rancon , et, en cas de pre-
deces dudit Geoffroy, a tel autre des hommes liges du
comte Alphonse de Poitiers que designeraitledit 1'Arche-
veque; 2° la promesse dudit Guillaume de rendre au roi
et au comte son frere bon et fidele service pour son cha-
teau de Parthenay et ses autres forleresses, etde leur
remettre lesdits chateaux a grande et petite force , toutes
les fois qu'ils Yen requerront. Besly, dans son Histoire des
comtes de Poictou, p. 397, a publie des lettres datees du
mois de fevrier 1 2^3, par lesquelles Geoffroy de Rancon ,
comme tuteur des enfants de Guillaume de Parthenay,
fait hommage lige au comte de Poitiers pour ledit cha-
teau , declare qu'il a pay6 le rachat pour le fief, et promet
de livrer au comte les places qu'il tient comme tuteur.

' Les motifs qui excluaient Tapped de la garde, le
rendaient propre au bailliage ; car la loi devait supposer
qu'il administrerait le fief comme un bien qui pouvait
lui echoir.

b La coutume de Paris et le plus grand nombre des
autres donnaient egalement la garde noble au pere et a
la mere, al'aieul et a Taieule. (Art. cexxv.) La mere en se
remariant perdait la garde, t II fut jugie que aucuns
« prouchiens del lignage Guillaume de Goniz, qui morz
test, gart sa fille qui est dedanz aage, e que ce soit
« tiex a qui li heritage a la pucelle ne puisse escheoir
t par la mort a la pucelle ou de ses suers ; e cil qui l'aura
* en garde , fera seur ce qe il ne la mariera pas sanz le
« consseill a ses amis , je di de ses amis de par son pere :

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