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282 ASSISES BE LA HAUTE COUR.

seignor, en inaniere que elle soit quite dou mariage que elle deit an seignor
jusque elle a 1 et tient le baillage, et apres le laisse, et le seignor la semont ou
fait semondre si come il deit de prendre baron, et elle ne le prent ou ne dit
raison por quei elle ne le deit prendre, et tel que court 1'esgarde ou conoisse ,
te seignor en aura amende de li come 3 de defaut de-servise, et aussi de douaire
come de baillage \

CHAPITRE CLXXX.

Por quei celui qui ne viaut decervir son fi£ le deit comander au seignor de qui il le tient,

avant que estreer le 5 .

Qui se viaut partir 4 dou pays, ou en aucune autre maniere laissier son fi6, il
le deit comander au seignor b ; car la comande est plus seure chose, et meins y
a de perill que en Testreer, par tel raison que se home comande son £6 par
Tassise ou 1'usage dou reiaume de Jerusalem , il le peut aveir totes les feis que il
le requerra, apr^s un an et un jor, sanz autre amende que le seignor i peust
aveir, se il ne le comande el point que il fust semons d aucune des semonces,
qui apr^s sont devisees, par quei on pert son fi6 k sa vie 5 qui en defaut. Et se
le seignor l'a en sa main par la comande, et aucun autre se viaut metre, le
seignor li deit garentir que autre ne s'i met. Et qui comande son 66 k seignor ou
a son baill, par 1'assise ou 1'usage doudit reiaume, le seignor ou le baill k qui
Ton le comande 6 , le deit receveir ou dire que il ne viaut le fi6 receveir, se court
nesgarde que receveir le deie, et dire aucune raison porquei : car il est plus
seure chose au seignor de receveir le par esgart ou par conoissance de court, que
autrement. Et se il Tesgart ou la conoissance ne 7 viaut aveir, si le deit aveir 8 par
Tassise ; et le seignor 9 ou le baill qui ensi ne le fait 10 , vait 11 contre F assise ou

1 Et que ele a. c. n. b. f. — 2 Amende ami come. b. — 5 A vani que estraer. b. — - 4 Departir. d. t. — * b. c.
Toute sa vie. d. b. t. — 6 A qui Von veaut comander. c. — 7 En. b. — 8 Recevoir. c. — 9 Et se le seignor. c. d.
b. t. — 10 Qui autrement le fait. b. Ensi ne le fait, il. c. d. — 11 Et vait. t.

* Ibelin n a point traits avec tout les dereloppements
desirables le sujet de la garde noble : il ne dit rien , par
exemple, sur les fruits du bailliage, sur la faculty ac-
cords au pere , sauf la sanction du suzerain , de desi-
gner le bail de ses enfants; sur les obligations feodales
du bail, sur sa revocation en cas d'infidelit6, etc. Les
ttablisscmenU, 1. 1 , c. xvu , lxiiii , cxxxvii ; 1. II, c. xvm ,
supplement en grande partie a ces omissions; mais rien de
plus curieux n'a 4te ecrit sur ce sujet, durant le moyen
age » que les chapitres xv, xvi et xvu de Beaumanoir.

k C'est-a-dire , laisser son fief en la garde du seigneur.
Les vassaux qui se devoient absenter et (aire de longs
voiages , avant leur depart donooient leurs terres en
.garde a leurs amis ou a leurs seigneurs. II etoit plus ex-
pedient d'en donner la garde aux seigneurs , et c'£toit la
plus seure voye. Si la garde etoit donnee a un Stranger,
le consentement du seigneur etoit requis, Pour eette
raison Guillaume comte de Sancerre etant sur le point
de passer outre mer, supplia Blanche coratesse de Cham-

pagne, de laqueUe il dtoit le vassal lige, de trouver bon
qu il donnast la garde de son chateau et ville de San-
cerre a Robert de Courtenay pendant quatre annees, a
condition que s'il decedoit pendant ce temps, il tiendroit
sa terre comme baillistre de Louis son fils , jusques a
ce qu'il fut en Age; ce que cette dame luy ay ant accorded
Robert de Courtenay lui (it le serment de fidelity. ( Voyes
le Commentaire de la Thaumassiere , p. a5i.) Si la
commande se faisoit k un Stranger, il faisoit pendant
I* absence du vassal le service qui £toit deu au seigneur,
et par ce moyen empechoit que le fief fut saisi ou loin-
bat en commise : si le fief etoit commande au seigneur,
il ne pouvoit accuser son vassal de defaut de service , et
il devoit garentir le fief a son vassal , et empecher qu'au-
cun ne s'en saisist. Le seigneur ne pouvoit refuser, la
commande , si le vassal ne la faisoit en fraude, pour se
dispenser du service. T. — Ibelin , dans le chap, ccxxxv,
montre que le vassal qui n est pas paye par son seigneur,
peut Tobliger a reprendrt son fief en commande.

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