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LIVRE DE JEAN D IBELIN. 285

valier ou de deus sanz son cors, il en peut doner les vim. cenz besanz por le servise
d'un chevalier et que les m. et c. 1 li demorrent. Et c il y a in. m. besanz de fi6
por le servise de soi tiers 2 , il peut bien doner les m. por le servise d'un chevalier
et tenir les n. m. por lui et por un sodoier 5 . Et aucuns de ciaus que Ton tient k
bon plaideors dient que celui qui a les in. M. be6anz de soi tiers 4 de servise 5 , peut
bien doner de eel fi£ k deus chevaliers, k chascun vim. c. 6 besanz por le servise de
son cors ou de un chevalier 7 , ^t que les m. et cc. besanz des in. m. li demorrent;
et que ce il le fait ensi , il a fi6 desmembr6 si come il doit 8 , par Tassise ou Tusage
dou reiaume de Jerusalem , et que ciaus dons sont valables. Et aucuns des autres
qui sont bons 9 plaideors dient, que qui a fte de in. m. besanz por le servise de
soi tiers 10 , et il viaut doner les deus chevaleries 11 en fi^, que il ne peut doner k
deus fi6s 12 que meins 15 de M. et v. c. besanz, et lespartisse si come il vodra; por
ce, se dient ciaus qui k ce s'acordent, que il covient que le seignor dou £6 reteigne
plus por son cors doudit fi6 , que nest quanque il done en M por le servise 14
que le M deit, et que autrement ne demore mie le plus dou fi6 au seignor dou
fi& Et qui autrement le fait, que les dons ne sont mie valables, por ce que le fi6
nest roie desmembr^ si come Ton peut et deit desmembrer fi£, par 1'assise ou
Tusage doudit reiaume. Et les autres dient que puisque il done totes les cheva-
leries 15 que il deit dou servise en fi6 l6 , et il en retient plus k son cors 17 que il ne
done k celui k qui il done plus de eel fi6, et que il desmembre bien son fi6 por
1'assise ou Tusage 18 doudit reiaume, et que ciaus dons sont valables, porce que
le £6 est desmembr^ si come il deit, par ladite assise ou ledit usage. Et en la
maniere avant ditte a esti le descort dou £6 desmembrer entr iaus, et sont est6
ciaus que je ais oy 19 tenir a plus sages plaideors de mon tens , et aussi bien 20
les uns 21 come les autres, dou grant £6 come dou petit, que il ni a autre tache
en Tun que en Vautre. Combien on peut doner de son £6 que le seignor en reteigne
le plus dou fie, ne le descort qui a est6 entre eaus de 22 ce que je ais oy n est que
en ce qui est 25 dessus deviste:car toz 24 s'acordent k ce, que le seignor done tant
de son £6, por le servise que le £6 deit, qu il li en remaigne 26 plus que n est tot
quanque il en a don6, quil 26 a son fi£ don6 et desmembr6 par Tassise osi com
il doit, et que les dons sont valables et estables, ne Teir ne le chief seignor ne
pevent rapeler ceaus dons par Tassise 27 ou Tusage dou reiaume de Jerusalem. Por
quei il me semble que Ton peut moult de bones raisons et de vives dire et mos-
trer por Tune et por Tautre partie; et por ce ne viaus je orres dire k laquel des
parties je m'acort, mais espoir je le dii;ai apr&s en cest livre a .

1 Et que les xr\ b. — 2 De son hers. d. e. t. 5 Chevalier soudoyer. d. b. — 4 De ses hers. d. t. — 5 Por
le servise de soi tierz. b. — d vnf 5 . c. 900. d. b. Neuf cens. t. — 7 Ou de un chevalier n'est pas dans b. —
•b. c. d. s. t. — 9 Que on tient a bons. c. — 10 De son heirs, p. b. t. — 11 Chevaliers, d. e. t. — 12 As 11. fids

c. — 15 Des mains, d. t. De mains, e. — 14 Doa servise. t. — 15 Tous les chevaliers, d. b. t. — 16 De servise
en vie. c. — 17 c. Ers. a. Eos. b. — 18 Selonc V assise, b. c. e. t. — 19 Entre ceaus que je ai oy. b. c. d. e. t. —
10 c. — 21 Et avec les uns. d. b. t. — 22 b. c. d. e. t. — 25 De ce qui a estd que je aie oy quan se qui est. c. p.
b. t. — 24 Trop. b. — 25 Qu'il li en retiegne et en maigne (remaigne. e.) d. e. t. — 26 Quar il. b. — 27 c.

d. e. t.

" Sans pretendre resoudre une question que, pour
le moment, l'auteur laisse indecise, nous dirons que le
but de la loi etait d'autoriser le vassal a demembrer son
fief, mais sans qu il lui fut permis d'alterer les relations
qui existaient entre lui et son seigneur; or pour at-
teindre ce but , il fallait que le vassal conservat la plus
grande portion de son fief, afm de rester le chef de ce
fief et rhomme du seigneur. Admettre qu* il suflBsait que

cette part fut plus grande que celle de chacun des con-
cessionnaires , serait supposer que la loi, preoccupee
des interels du vassal et de ses rapports avec les conces-
sion n aires , ne prenait aucun souci des droits du suxe-
rain. Une telle supposition n'est pas permise. Le sys-
teme de la superiority relative nous parait contraire a
I'esprit des Assises.

Di

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