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ASSISES DE LA HAUTE COUR.

CHAPITRE CGXI.

Coment et por quei home qui a pluisors seignors peut porter armes contre son 1 seignor, sans

raesprendre vers lui de sa foi.

Se un home a pluisors seignors, il peut, sara mesprendre de sa fei, aidier son
premier seignor, k qui il a fait homage devant les autres, en totes choses et en
totes manieres , contre tot ces autres seignors, por ce que il est devenu home des
antres sauf sa feaut6* ; et aussi peut il aidier k chascun des autres sauve le premier
et sauve ciaus k qui il a fait homage avant que k celui k qui il vodra aidier. Gar k
moi semble que se un seignor eust un home ou pluisors qui fust home ou fucent
homes de autre seignor devant lui 5 , et il i eust semoos de venir li aidier k de-
fendre sa terre oontre ces ennemis mortels qui venicent por deseriter lui et ces
homes, et que se il ni vient, il est en perill d'estre deserit6, car il li 4 covient
sei combatre k eaus sanz delai. Et quant il fust 5 venus k sa semonce, et il fust
arm£s el champ, aprest£s de soy conbatre, et il seust sertainement que un de ces
seignors de qui il seroit home devant celui o qui il seroit el champ 6 par semonce
si com est desus dit 7 , et son premier seignor fust ann£ 8 d autre part en la com-
paignie de ciaus qui venroient 9 celui deseriter et k tort, eel home, por gardersoi
de mesprendre vers son seignor 10 de sa fei, devreit venir devant son seignor,
quant il sereit venus el champ, et dire li en la presence de ces homes : * Sire, je
« sui vostre home sauve la feaute 11 de tel, » et le nome, « et il vient as armes 19
« contre voz, et moult me peise que 15 je ne voz puis aidier a cest besoin, qui est

• vostre et mien, por ee que celui qui est man seignor devant vos est de celle
« part, ne je ne deis 14 ni ne puis porter armes contre lui en leuc ou son cor* seit :
« por laquel chose je me trats 15 k une part et n aiderais de mon tors 16 k oest besoin

* ne k voz ne A lui. Mais je vians hien que mes genz 17 voz aideni contre celui qui
« voz vient deseriter et qui est chief 18 de la guerre contre voz. * Et son seignor li

1 L'un des. b. — 2 Sa loyauti. d. b. t. — 5 b. d. e. t. — 4 Se il li. b. Si li. c. — 5 Seroit. c. — 6 On que il
servient venus a champ, d. b. t. — 7 c. d. b. t. — *A la semonse, si come il est desus dit, fust arme 4 . b. Si com
est dessus dit, fast arrivds (arntfs.z.) d. b. t. — - • Vondroient. i. Veroient. d. e. Vendroient t. 10 c-— l *L*
fri. du z. t. — U Et U vent armes. t. Et U vient arm&s. d. s. — 15 Poise de ce que. b. ik b. t. Peise de ce que.
c. — 14 Ne je ne doiz de cele part. c. — 15 Je m enteral, c. — 16 b. c. d. b. t. — 17 Que totes mes genz. c. d.
e. Que tous mes gens. T. — l *Contre lui et contre tous ceaus qui vous viennent desheriteret quisont chief, d.b.t.

fatre. Pour s'assurer contre cet inconvenient, le vassal
avail la precaution de ne s engager envers son suzerain ,
que qaamdi* son in carta weetam facere voherk. fCharte
duoomte deTofmerre, ann. 11-99, dansLeuaey, Opera,
t.I, pare u, p. 769.) Getta jeaerve prtoenatt les denb de
justice. Un tel mode de proceder &ait plus conform
aux principes feodaux que celui qui est decrit par
IbeUo, at il rendatt Tadmuiiatrntion da la justice plus
prompte; oar le deni de justice etani constate , I'affaire
allait de plain droit au susesaiu , et le eeigneur n au-
rait pu la rappekr a aon tribunal tn /ofirant .de juger. En
i*a&, ia comteasede Fhndae oefuaa da nendre justice,
en France, au site de NeaWs «on vassal , sans le motif
que ce seigneur ayant sea pairs en Flandre , devait y £tra

juge* dans la cour du comte. Le sire de Nesles appela
a la cour du roi da d&aute de droit , et la comtesse de *
Flandre fut^ondamaea, quoiqu elle offrit derendre jus-
tice. (Brassel , Usage des fiefs, *. I, p. 261.) La prac6-
dure qua IVm suivaii devant la cour de Jerusalejqa fait
plus league , *t <rffrait plus da prise *u mam m xoujojr
du suzerain. Les seigneurs de ce pays ne tenant pas au-
ftant.que ceux de Franoe au daeat de eeadre la justice,
qui n'etait pas ekes aux uae source abaadanla da xa*
vanu, il est probable que raapoir de voir arriver a #00
tribunal aes aniere*va**aux n'aurait pea ejti , pour ie
anzerain , un anotaf suffiaent d'edaajnistasr la justioa a*ac
plus d'aqutte que le seigneur iaaaaadkt Qn m peutaKpjir
quer autramant eette deragauon aux usages de rEmopa.

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