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L1VRE DE JEAN D IBELIN.

CHAPITRE CCXXXV.

Se un home eet ajssen^ de sob fi£, en un leuc mouti, qui ne rende tant que il en puisfte estre
pai£ enterinement de son £6 si come il est assent de estre pai£, il pent 1 le seignor gagier de
son servise, si come il est aprta deviate 2 .

Se un home est assent de son fte en un leuc moti 3 qui ne rende tant que il
puisse estre pate enterinement de son fi£ si come il est assent k eatre pate de treis
meis en treis meis ou de demi 4 an en demi an ou autrement, et que le seignoar *
prent 6 ou fait prendre aucune chose de eel leuc 7 od celui est assent de son
fte , mais que ce qui li defaut de sa paie d'un tenne ou plus, il peut gagier le sei-
gnor de son servise en tel maniere que il deit 8 devant lui venir et dire li : t Sire, le
« terme de ma paie en tel leuc est pass6, et je ne puis estre pate ; si vos pri et re-
t quier, come k mon seignor, que voz me fake paier de mon fte par les termes
« si come je sui assent. « Et ensi le face deus ou treis feis, aim que il li requiert
en court. Et se le seignor ne le fait por tant paier 9 , il deit apres venir en sa court
une feis ou deus et faire li la requeste dessus ditte. Et se por tant le seignor ne le
fait paier, il deit apr^s yenir devant lui 10 , en la presence de sa court, et demander
conseill et faire dire par son conseill : « Sire, tel, qui est vostre home de tel fte qui est
« asseite en tel leuc, de quei il voz deit le servise n , » et nome le leuc ou il est assent
et die quel le fte est et quel servise il deit, « n a pas est£ pate de son fte si come son as-
« senement le devise, ainz H deit Ton d'un terme et 12 de pi lis; et il voz a pluisors feis
« prte et requis en court et hors court que voz le feisstes paier de son fi£, et vos ne Fa-
« ves encores fait. Si vos prie et requiert encores, come a son seignor, que voot le fasstes
« paier de ce que on li deit de son fte, si que il vos en puisse faire le servise que
« il voz deit : car sans la paie de son fte ne voz peut il servir. » Et lors celui de qui
le fte est, deit dire au seignor : c Sire, je vos semons que voz m'aids pate ou fait
« paier de ce que voz me deves de mon fte de hui en quinse jars, ou de demain
« en quinse jors, ou de plus 15 demaia en quinse jors. Et de ceste semonce que je

1 // doiL d* e. t, — * Ce chapitre a pour rubrique dans c : Cement f on deit son seigwor semamir* de
faire le paier de ce qme il li doit de son fid de quei le terme de sa paie est passd, et cement gaoler. — 5 b* d.
b. t. — 4 Dime, b, — 5 Que se le seignor. c. — 6 Ne prent. a. — 1 De celui fid. d. b. t. — 8 Que il peut. d.
b. t. — — — 10 c. d. B. t. — n Tel servise. b. c. — 12 Ou. b. — 15 Ou depuis. D. b. t.

aans douta pour que les donate urs ne pussent pas hire
d'aumones pures, e'est-a-dire dechargees de tout service
feodal, libe>alites qui auraient diminue les moyens de
dihom du royauroe d* Jeruaakn*. Le Cartulaire de Ve-
glise du Saint-Sepukxet de Jerusalem, montre que la
g£neroait6 des rois pour lea principalea eglbes de la
Palestine eprouvait peu d'entraves ; et lorsqu'on en-
tend le roi Foulques declarer, dans l acte d'une dona-
tion de Tan u38, faite a l'^glise de Jerusalem, que
ce don a lieu pour le repos de 1'ame de ses compagnons
d*armes , qui sont morts en defendant les saints lieux f
on comprend qu'aucune loi ne poavait con train d re Tex-
pression de sentiments aussi nobles. (Cart, du S. Si-
pulcre, m& p. a, S3 , n° xxxm. ) GuiHaume de QuevUlier

explique en ce* termes.* dans une chart* de Fanoee

1337, ^ m °tife touchants qui Font port£ a faire une
donation a l'H6pilal. II apprend que son pere est prison-
nier chez les Sarcasms; aa&silot il se rend aupves du
prieur de i'ordre de Saint-Jean en Fiance, at lei offire
une rente, s'il xeui contribuer a la liberation de soa
pere : Pergens, ajoute-t-il % ad partes Syrie pro negotio me-
morato, D. Fratrem Gaarinam de Monte Acute magistrum
venerabilem Hospi talis adivi, qui pocius pic talis intuitu,
quam alia causa induct as, promisit ad pa his mei libera-
tionem auxiTmm impertiri. At ubi de liberacione tracta-
remus, contigit patrem meum carni debitum solvere, qui si
paulo plus vixisset, procul dubio ipsms magistri jbret aaxi-
ko tiberutus. (PaoK, Cod. Oplem. 1. 1, p. 219.)

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