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ASSISES DE LA HAUTE COUR.

« raooce de quei je voz ai semoD* est pa*s£e des treis 1 quinsaines et des treis

• quarantines por quei je vos semons, si come je dei, que voz sanz delai me
«pai6s ou faites paier de ce que vos me dev6s de mon fte de quei le terme
t de ma paie est pass£; et je entens, sire, que vos faire le me dev£s, si viaus que
« vos me le fassi4s, por totes les raisons que je ai dittes ou por aucunes d'elles*,
« se vostre court esgarde ou conut que vos faire le me dev&. Et c elle n'esganle
c ou conut que voz faire me le dev& je irai k mon conseill et dirai ou ferai dire '
c taut que je ma raison garderai. Et de ce que je ai dit me met je en f esgart
i de la court, sauf mon retenaill. » Et se le seignor se met en esgart de ce, il ne
me semble que il puisse chose dire par quei la court n esgarde, apr£s les erre-
mens avans dis, que il le deit faire paier. Et quant la court aura ce esgarde, se
il ne le fait paier si come elle 5 l'aura esgard6 6 , si die a ces pers : « Seignors, vos
« av& oy et entendu Tesgart que la court a fait; ne je ne sui encores pate si come

• la court Fa esgarde : si vos prie et requier et conjur, come it mes pers, que vos
« destreigni£s mon seignor, si come vos po£s et dev^s, que il teigne et face tenir
t et parfaire ce que sa court a esgarde. » Et lors toz les homes dou seignor deivent
venir devant lui et dire li : « Sire, nostre per tel, » et le noment, « nos a pri6 et
« requis et conjur6, come ces pers, que nos fassiens tant vers vos que voz faites 7

• ce que vostre court a esgard6. Si vos prions et requerons que vos ensi le fassi^s
« paier come vostre court I'a esgarde ; et nos vos gajons toz ensemble et chascun
t par sei dou servise que nos vos devons 8 , tant que vos Taifo pai6 ou fait paier de
t ce que vos li dev^s de son 66, ensi come vostre court I'a esgard6. » Et il deit
dire aussi : « Sire, et je aussi vos gage dou servise que je vos dei, tant que voz
« m'aiez pate ou fait paier ce que voz me devez de mon 66. » Et apres ce, il ne nul
des autres homes dou seignor ne li doit faire servise 9 , tant que il Fait pate ou
fait paier ce que il li deit de son 66, si come la court fa esgarde. Et se le sei-
gnor refuse Tesgart dessus dit ou Ten delaie , si le destraigne d'aveir le si come
Ton deit seignor destraindre de aveir Tesgart de sa court, en la maniere come
est deviste la ou il parle de cest cas 10 en cest livre lla .

1 De trois. b. d. e. — 2 Aucunes de lesdites. b. — 5 Et c'elle, etc. manque dans d. e. t. — 4 b. c. d. b. t.

— 5 //. b. — *Se il ne le fait, etc. manque dans d. e. t. — 7 Faciez. b. — 8 b. c. d. e. t. — 9 b. c. d. e. t.

— *• Cast. a. — 11 Et la maniere est devisee en cest livre la o£l il parole de cestui cas. b. c. d. e. t.

cultive et riche. Selon Florio Bustron ( Historia overo
commentarii di Cipro, Biblioth. roy. n° 10^9 3, anc.
foods, p. f Guj de Lusignan r^gla, ainsi qa il suit,
le montant des infeodations : chevaliers, 80 ducats;
buyers, 60; sergents, Ao; tricopliers avec plusieurs
chevaux, ko\ tricopliers avec un seul cheval, 20. Le
restor du cheval et des hamais £tait a la charge du
seigneur. Le trop grand nombre de vassaux put seul
rendre difficile le payement de ces rentes.

" Le seigneur con dam ne par la cour pouvait rappeler
son vassal, mais en hii payant ce qu'fl lui devait, m^me
ce qui etait £chu depnis qn*H servart sous un autre sei-
gneur, en vertu de cette r£gfe , que celui qui manque a
son obligation , degage let autres envers lui , sans 6tre
d^gagi lui*m6me.

En Eapagne, le vassal jouissait du mkie droit , mais
il ne le pouvait exercer qu en employ ant des paroles et
des formes respectueuses. Le vassal etait libre d'aban-
donner son seigneur apr^s un an de service, s f il n'avait
paa exactemeat paye (por quel pagasae mal la ssol-
dada); mais aulieu de parler avec hauteur, comme les

vassaux d'outre-mer, il se rendait en sa presence , et apres
lui avoir bais£ la main , il disait : « Espidome de vos , et
« beso vos la made, et de aqui adelante non sso vuestro
« vassallo. » Cependant si le vassal avait lieu de craindre
quelque violence de son seigneur, il pouvait se faire
remplacer dans cette ceremonie , • por otro que fuesse
« fidalgo , • et qui pari ait en ces termes : • Fulano cavai-
« lero sse espide de vos , et beso vos la mano por el. E
• digo vos de ssu parte, que de aqui adelante, non es
« vuestro vassallo. » (Las Siete Partidas, IV* part t. xxv,
ley 7. ) Apr£s cette separation , tons les liens n*£taient
pas rompus entre le seigneur et le vassal. Cdui-ct ne
pouvait pas, dans un combat, frapper ou Messerson
aneien seigneur, a moans que ce ne ftbt poor d£fendre k
vie du nouveau, et mtae, en cette circonstance, il ne
devait faire usage ai des annes n? du cheval que son
premier seigneur lui avait donn£s~ [Id. ley 8.) L' esprit
de chicane fit disparaitre ce que la feodalite d'Orient
poss&lait, dans longine, de noble et dechevalereaqae;
mais la feodatit4 coroerv* plus longftemps, en Espagne,
ce vernis brillant des moeura du moyea Age.

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