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LIVRE DE JEAN D IBELIN.

c^njarenfrent. Mais cc il avieat cpie il peust 1 estre prov6, si come i) est dit ete*~
saw, que Fome seit pate de la quantity doirt il a eonjurt son seignor <ro partie ,
il pefdra Ftuie partie por lautre, le seigaor viaut, et pis * y a encores: car se
il y a an la court aucims des homes dou seignor qui tneille gregier^cehii, il li
petit metre sus et dire * que il a sa fei mentie vers son seignor, et y aura bataille,
se le seignor k viaut soufrir, si come est devant dit, ou ce cehri qui est apel£ sen
tet et viatrt defendre 5 . Et por ce se deit ehascun garder de riens requerre an
seignor, ce il n'en est bien certain avant que il requiere riens ait seignor, ne
destraigne ne tonjfure de sa fei.

CHAPITRE CCXXXIX\

Si c>rr& cement je qui ais fait ceet livre, sos 7 certataeintnt eoment ces e»conjuremen» el ces
destreces 8 dessus dittes se doivent foire de i'home au seignor par ie fait de lor fiez 9 *

Tout ce qui est dessus escrit des con-
juremens queles homes font as seignors
dou fait de leur fife et la force des pa-
roles dessus dittes, aoz je ia et apris de
mon seignor mon oncle le vieill seignor
de Baruth. Et atint en Ghipre que apr&9
le siege de Cherines A , que le rei fu moult
en deteetdeveit moults ces homes, que
de son tens que dou tens de sa mere b ;
et moult de ciaus k qui il deveit enten-
dirent 11 simplement que Tome poeit
conjurer son seignor de ce dont il esteit
merme de son fi6, selonc 1'usage dou
reiaume de Jerusalem. Et avint que la

l% Voirs fu que je oys piuskrrs fois
dire k monseignor moo oncle le viel
seignor de Baruch , et retraire ces es-
conjuremens que les homes pevent et
doivent faire k lors seignors pour la
paie de lors fi£s tels com je les votis
ay ci arieres retrais, et me disoit pln-
siors fois que ce que il saroit, sayoit
il par le roy Heimery, et par messire
Raoul de Tabarie, et il meismes les
retrait en Chipre en la presence de
plusiors sages; car il avint apr£s le
siege de Cheimes que le roy Henry
devoit grant dethe k ses homes, que

1 Puisse. b. d. b. t. — 2 Pys. b. — 5 Grever. b. d. b. t. — 4 B. D. e. t. — 5 Ne sen Pent <m ne s*en set
deffendre. b. — 6 Ce chapitre manque dans le manuscrit c. — 1 SoL t. Sot. f . Soit* t*. t. *** 8 Ct$ escort}**
remens Sestre ce ces. d. e. t. — 9 b. — 10 Soi je. b. — 11 Entendoient. b« — 12 Ce chapitre, qui est feurm
par d. b. t, differe entitlement de celui que Ton trouve dans a. b. c. Ces deux chapitres se competent
Tun par 1'autre. *

* Henri I , n£ le 3 mai i a i 8, dtait fils du roi Hugues I ,
et devint son successeur iTige de neuf mois , sous la r&
gence d'Alii sa mtre, et des seigneurs d'Ibelin ses
ondes. Comme nous Tavons dit p. 266, note a, Vem-
pereur Fr&l£ric TL hit appeW en Chypre, lors de son
passage en la Terre Sainte, par quelques barons , jaloot
de l'autorit£ des Ibelins. Ce prince mit garnison dans
toutes les places fcrtes de file, et la laissa su pouvoir
des ennemis de cette famille; mats en Fannie ia3a,
Jean d'Ibelin , auquel il avait enlev£ a la fois le bafl-
liage du royaume et le ch&teau de Baruth, attaqua
les Imp£riaux et les mit en une telle d£rout£ qu*une
partie abandonna 1'lle pour passer au service du roi
d'Arm£nie, et que 1'autre se retrancha dans C6rines,

place forte de Tile de Chypre. Aprts un stege qui dura
depuis le mois de juiflet ia3a jusqu'apr£s Paques ia33,
Jean d'Ibelin et Henri se rendirent maitres de cette ▼ille.
On trouve le r6cit de cette guerre dans le continuateur
de Guillaume de Tyr ( Martene, AmpUssima C/ollectio,
t. V, col. 712-714), et dans F. Bustron, p. 96-169.

* Sa m&re 6tait Alix, fille de Henri, comte de Cham-
pagne et roi de Jerusalem ; elle 6pousa, en 1208,
Hugues I, roi de Chypre, et elle eut de cette union
Henri dont il est ici question. Forc^e par les Ibelins de
quitter le royaume de Chypre , elle se retirti a Tripoli, ou
eRe 4pousa en 122a Bo^mond IV, prince d'Antioche;
mais ce manage fut cass£ en 1228, pour cause de pa-
rent^.

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