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LIVRE DE JEAN D'IBELIN. 419

et n6 1 en leau manage, ne peut franc home jugier des choses dessus dittes,
se les frans homes* ne le veulent soufrir de leur gr6. Et les barons pevent toz les
autres jugier de totes choses 2 , et les frans homes les autres aussi fors les barons.
Et de totes autres carelles peut chascun jugier, mais que il seit home de court,
ce il n a est6 ataint ou prov6 d'aucun des crimes 5 par quei on pert vois et res-
pons en court.

CHAPITRE CCLXX.

Ces sont les leus qui ont court et coins et justise ou reiaume de Jerusalem.

Tot premierement le chief seignor dou reiaume a court et coins et justise,
de qui est 4 la Haute Court; et il la peut tenir en toz les leus oik il la viaut
tenir 5 ou reiaume b .

En Jerusalem a court de borgesie et justise.

Et en Naples a court de borgesie et justise.

Et en Accre et au Daron 6 a court de borgesie et justise.

La cont6 7 de Japhe 8 et d'Escalone a court et coins et justise.
Et k Japhe a court de borgesie et justise.
Et k Escalone 9 a court de borgesie et justise.
Et le seignor de Rames a cort et coins et justise.
Et k Rames a court de borgesie et justise 10 .

Le seignor de Ybelin 11 a court et coins et justise.
Et k Ybelin a court de borgesie et justise.

Le prince de Galilee 12 a court et coins et justise.
Et k Thabarie a court de borgesie et justise.

Et au Saphet 15 , qui est de la princ6 de Galil6e, a court de borgesie et
justise.

1 Et fa de chevalier et de dame ni. c. d. b. t. — 2 Pevent tons les aatres homes jager en toutes choses. d.
b. t. — 5 Termes. t. — 4 Qui est. d. e. t. — 5 Ou il la veaat tenir justice, d. e. — 6 b. c. d. e. t. — 7 Le
conti. b. c. d. b. t. — 8 Jaffe. d.e. t. — 9 Escalogne. d. e. — 10 b. c. t. — 11 Ibelin. t. — 12 GualiUe. c. —
l *Safet. c. A Japhet.T.

cour particuliere, pour juger fours propres debats. Ibe-
lin ne parle pas ailleurs de ce tribunal dont la juridic-
uod etait plus illustre qu'etendue, et qui devait rare-
ment £tre appele a rendre des decisions. Apres cette
cour venait la Haute Cour et puis les tribunaux des sei-
gneurs ay ant cour, coins et justice. Les vassaux du
royaume de Jerusalem 6taient tous liges du roi , et
pairs les uns des autres; des lors les cours seigneu-
riales ne differaient pas, quant a leur composition, de
la Haute Cour, qui devait son illustration et le titre
qu'elle portait a ce qu'elle exer^ait des fonctions poli-
tiques et etait placee sous la presidence du roi ou d'un
grand officier de la couronne. Ibelin a done traite dans

son livre, non pas seulement de la jurisprudence qui
etait suivie dans la cour du roi, mais de celle qui re^
gissait toutes les cours du royaume; aussi se sert-il ,
pour designer le chef d'une cour, de 1'expression g^ne-
rique de seigneur et jamais de celle de roi. S'il emploie
quelquefois les mots chief seignor, e'est pour indiquer le
roi agissant en cette quality, dans des circonstances par-
ticulieres.

' Les mots frans homes designent ici les vassaux d'un
suzerain.

b L'auteur entend par reiaume la principaute de Je-
rusalem. Le roi n'aurait pu tenir sa cour a Antioche, a
r^desse, ni a Tripoli.

53.

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