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Vendredi 10 mai 1940
Très tôt le matin des bombardiers « Heinkel » nous survolent et bombardent Deurne. Je vais cependant à l’école mais on est libres. Je fais un tour avec Cassels et van Aubel et puis je suis convoqué aux tranchées pour le service de la LPA qui a décampé immédiatement. Après-midi quelques alertes et service aux tranchées.
Samedi 11 mai 1940
Service dès le matin. Nous allons détacher les plaques de chicorée Pacha qui sont du service d’espionnage. On nous téléphone que les ponts du canal Albert ne sautent pas. Les allemands sont à Hasselt et passé Maastricht. Bombardement du port. Sabine se réconcilie finalement avec maman et vient chez nous.
Dimanche 12 mai 1940
[marginalia] R. et G. crient qu’Asry est mort. Il dormait paisiblement [/marginalia]
Nouvelles alertes. Pas de bombes. Papa va avec Neumarkt chercher un autobus mais se fait attraper. Après-midi je vais le chercher. On attrape le consul américain comme parachutiste. Matty et Helsmoordel sont déjà partis.
Lundi 13 mai 1940
Tout rentre dans l’ordre. Papa revient. L’autobus ne vient pas nous prendre. Irons demain avec un tracteur réquisitionné par Léon Gutter. Alertes. Le soir les femmes s’amusent avec la lumière et font pour ainsi dire du morse.

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Nous nous levons très tôt. Rose, Gisèle et les Sochor ont dormi chez nous. Hier soir elles nous ont fait des bêtises. Que feront-elles aujourd’hui ? Nous emballons ce qui nous reste. Avec Jacques et Léon Gutter nous allons voir pour un camion. 100% de sûreté au port. Je trouve une affiche de mobilisation pour moi ! Quel amoncellement à la maison. Rendez-vous à 11h00 chez nous. Juste avant camion réquisitionné mais 24 heures de sursis. Nous embarquons tous. Cependant Gisèle trouve moyen de rester 1h en retard ! Enfin après pagaille rue de Boey notamment monsieur Marynower nous partons. Au Grand Tunnel, Rachel n’a pas de papiers. Ils ne le voient pas. A Zwijndrecht idem, Saint-Nicolas aussi. Le long de la route un tas de réfugiés à pied. Beaucoup de scouts. À Gand, contrôle sévère, alerte et bombardement à Saint Pierre. Pour le reste sans histoire. Continuons vers Menin mais dépassons jusqu’au poste de Wervicq. Des gens très gentils nous hébergent. La gendarmerie n’a aucune instruction pour moi. Je décide donc de partir. Beaucoup d’anglais par-là sur les routes. Nombreuses alertes. Sala fait le difficile. Les gens sont ennuyeux dans le local ! Allument cigarettes et allumettes dans la paille.
Mercredi 15 mai 1940
Nous consacrons toute la matinée à la recherche d’une voiture vers Le Bizet. La frontière chez nous est fermée. Après 3h00 de recherches nous en obtenons une. Rose et Gisèle font des ennuis enfin nous partons. Je suis à vélo jusqu’à Neuve Église, après dans l’auto. Pas de difficultés à la douane de Le Bizet. Vers 4h00 nous sommes au centre d’accueil d’Armentières.

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