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En général, les bulbes secondaires ou caïeux des Lis, on peut
même dire des plantes bulbeuses considérées en général,
ne sont pas autre chose que des bourgeons latéraux qui ont pris
naissance à laisselle des écailles de la bulbe-mère, qui se nourrissent
d'abord aux dépens de celle-ci, et qui, lorsqu'ils sont
devenus un peu forts, commencent à vivre de leur vie propre en
développant des racines et en s'isolant finalement. Il n'en est
nullement ainsi pour le Lilium Thomsonianum : chez lui, les
caïeux naissent non pas à l'aisselle des écailles mais sur ces
écailles mêmes, à leur face supérieure et à une hauteur notable
au-dessus de la base, c'est-à-dire dans des conditions spéciales de
situation et d'arrangement. Pour exposer avec une clarté suffisante
comment ils se produisent, je dois décrire d'abord l'organisation
de la bulbe qui leur donne naissance. Dès lors cette note
comprendra d'abord deux parties ayant pour objet : la première, les
pièces qui composent l'oignon de ce Lis, la seconde, la manière
dont il produit ses caïeux. J'y joindrai quelques indications sur
l'accroissement des caïeux et sur la formation de la tige à fleurs.

1o Organisation de l'oignon du Lilium Thomsonianum.

Le Lis de Thomson entre en végétation de bonne heure : généralement,
dès le mois d'octobre ou le commencement de novembre,
il commence à pousser et à montrer au-dessus du sol des
feuilles qui s'allongent beaucoup pendant l'hiver, en restant
élroites et assez flasques pour retomber sur la terre et s'y étaler.
Si l'on examine, en le disséquant avec attention son oignon
adulte pris quand il a déjà énris ses feuilles, c'est-à-dire pendant
le mois de janvier, on reconnaît qu'il résulte de la réunion de
formations diverses qui sont les suivantes, de l'extérieur à l'intérieur :
1o des tuniques incomplètes, sèches et scarieuses, brunes
ou brunâtres, relevées à leur face externe de côte longitudinales
saillantes, à chacune desquelles correspond une nervure intérieure.
Le nombre de ces côtes varie d'une tunique à l'autre; il m'a
paru être, au minimum de 13 ou même 11, et s'élever au maximum
à 21 ou même 23. Tant qu'elles sont encore entières et n'ont
pas commencé de se décomposer, elles se prolongent nau sommet en
restes plus ou moins désagrégés de limbre foliaire, ou, après la

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