Resurrecting the First American West

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Letter from Barthelemi Tardiveau to St. John de Crevecoeur, n.d. Philadelphia

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et de toutes autres esperes, tant en futailles qu'en Caisses, du fer, de l'eaudevie, du Ginseng, des planches et des Douves de Barriques pour le Cap de Bonne Espe= rance) quelques etoffes, et surtout des Piastres. Voila tout ce qu'il m'a ete possible de savoir ace sujet.

Vous me demandez comment se fait le change de cette place avec l'Angleterre, New york, et Boston? Vous voulez savoir sans doute quel est son Cours. Cela varie, suivant les circumstances et les besoins reciproques. J'ai vu le change d'ici avec l'Angleterre varier du Pair a 190 pour cent. Le pair est de 175 pounds de Pensylvanie pour 100 pounds sterling; il est maintenant de 185 pour 100, Je dis quand les traites sont a deux mois de datte; si elles sont plus longues, c'est moins de 185. Cela depend d'arrangemens particuliers. Il y a eu des epoques pendant la guerre ou l'on n'a donne ici que 5/6, 5 et meme L1/6 pour recevoir en France cent sous, ce qui provenait de la rarete de l'argent et de la difficulte de s'en procurer. a present on donne 7/3 pour cent sous en France, ce qui est a peu pres le pair. La difference du change entre ici, New york, et

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Boston, ne consiste que dans une simple Commission pour la negociation, la quelle est de undemi, trois quarts, et meme un pour cent par mois; plus ou moins suivant les demander respectives.

Je ne scai pas si cette reponse satisfait a l'objet de votre demande, mais c'est tout ce qu'il y a a dire sur le change de ces pays, dont les operations sout for bourees. On ne connait point ici les mouvemens purement Cambistes, qui consistent a faire circuler des effets d'une place sur une autre pour operer un benefice.

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Letter from Barthelemi Tardiveau to St. John de Crevecoeur, 7 October 1789

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Mr St John de Crevecoeur Danville Octobre 7e 1789.

Monsieur et bon ami

Il ne doit point vous paraitre surprenant que le silence opiniatre qui gardent avec moi toutes les personnes qui m'avaient fait esperer l'honneur de leur correspondance m'alarme sur leurs sentemens. Je ne puis l'attribuer au manque d'occasions, puisqu'a de'faut d'autrer, la post en eit toujours une assurea jusqu'a Pitts= burgh ou mon ami Mr Audrain recoit toutes les lettres a mon adresse et a de frequens moyens de me les faire parvenir. Pour peu que mes amis voulussent me demoigner qu'ils ne m'ont par entierement mis en ouble, ils pourraient sans peine, independamment de la voye de la poste, trouver a New york des occasions de m'ecrire. Il ne se passe pas de quinzaine que les amie de Mr Brown ne recoivent de ses nouvelles, et ne soient instruits par lui de la situation des affaires publiques. - Mais si vous connaissez quelque autre cause qui me prive du plaisir que je m'etais promis de recevoir de vos lettres et de celles de plurieurs autres personnes que je respecte et estime, au nom de notre amitie faites-le moi savoir. Je n'ai pas laisse passer une occasion depuis mon retour ici sans ecrire, et peut etre n'ai-je fait qu'importioner. Que je le sache dumoins, afin que j'appreune a me taire. Je ne suis pas naturellement regardant, et j'ecris volontiers, six lettres pour une, mais je desire aumoins d'etre assure qu'on souhaite toujours de les recevoir.

Le retardement de notre Gouverneur St Clair m'est extrememt prejudiciable. Deux hommes qui me detestent, parceque j'ai compre

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le cours de leur autorite despotique et arbitraire sur les malheureux habitans des Illinois, se flattans que le Congres n'aurait pas le loisir de s'occuper de cette contree, ont profite de mon absence pour m'arracher, par l'organe d'une Cour et d'un Jure de leur nomination, une ferme qui m'a coute trois mille piastres et qui en vaut dix mille. A L'arrivee du Gouverneur et des Juges je rentrerai, j'espere, dans mes droits; mais les usurpateurs sont en possession depuis deux ans, et profitent des recoltes de mes vergers qui sont les plus beaux du pays et valent beaucoup dans cette partie de la contree. J'ai r'egle tous nos interets dans les pays de Kentucky et de Cumberland, et quand j'aurai [teresiuse?] cette autre affaire, mon frere se chargera a l'avenir de conduire seul notre barque, et de me faire un honnete revenu qui me [perusettra?] de vivre a l'aise dans des lieux ou je trouverai plus d'agrement qu'ici. Vous devez donc supposer avec quelle impatience j'attens l'arrivee de notre Gouverneur, de qui nous s'entendons pas plus parler que du Kan de tartarie.

Vous devez a cette epoque savoir tout ce qui s'est passe a l'assemblee des Etats-generaux en France et je me persuade que vous et Mr Dela Forest avez vos portefeuilles pleins de nouvelles interressantes. Considerez-moi, l'un et l'autre, comme le pauvre Lazarre qui ferait bonne-chere de mietes qui tomberaient de vos tables somptueusement convertes: mais n'imitez pas le mauvais-riche; et si vous voulez que le Seigneur vos benisse et vous recoive dans le sein d'Abraham; faites-moi participer a l'abondance de votre banquet politique. Vous me l'avez tous deux promis. Non que je m'attende que vous vous mettrez en fraix pour

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Letter from Barthelemi Tardiveau to St. John de Crevecoeur, 19 January 1789

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Philadelphie Janvr 19e 1789./.

Monsieur et cher ami

Nevous avisez plus, je vous prie, de plaisanter sur la protection que j'ai accordée à Mr Ledru. C'est bien à vous, vraiment, à faire comparaison entre votre Mons Nancrède et mon protégé; entre un misérable Gazettier, un Cuistre de Collège, et un Reverendissime Moine que j'ai fait Curé des Illinois! s'il vous arrive à l'avenir de goguenarder encore sur le compte d'un Membre de la Sainte Eglise à qui jeveux du bien, prenez garde que je ne me fourre dans la tête d'en faire un Evêque pour vous faire enrager. - Mais, doucement. Ne profanons point par des plaisanteries déplacées la dignité du sujet dont j'ai à vous entretenir; et reprenons une noble gravité, pour vous instruice de l'effet de ma lettre à Mr Carroll. Or sus, Muse, commençons - Trop haut d'une octave: ce n'est pas là le ton qui convient non plus. L'Eglise n'a pas besoin de toutes les fariboles; et puis, connait-elle les Muses? Que diantre! comment donc s'y prendre? Il faut toujours je ne scai combien de simagrées quand on veut parler de ces gens-là. Oh par ma foi, disons les choses comme nous pourrons, et laissons aller notre fantasque genie, tantot serieux, tantot badin, suivant la mouche qui le pique.

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Mr Ledru, Jacobin de son métier, et Pilote du Paradis dont il connait toutes les routes comme vous connaissez vos culottes, et qui les indique à ceux qui veutent bien lui payer lac passade ici-bas, était porteur d'une très longue lettre de moi à Mr le Vicaire Apostolique. Je n'y disais rien de lui, sinon que je ne le connaissais pas. Ne voilà-t-il pas une belle lettre de recommanda= tion? Mais en revanche, j'y disais bien des choses de Mr de la Valinière, et assurément ce n'etait pas son panégirique que je faisais. Mr Carrol était fortement et avant ageusement prévenu en favour de cet homme. Cependant, mon Epitre eut le pouvoir de faire une révolution dans ses idées, et Mr de la Valinière a fait le culebutte. Mr Ledru a obtenu le droit de prêtrizer aux Illinois et au Poste, mais avec une petite restriction dont il n'est pas instruit. Mr Carrol m'a écrit une lettre très longue et très honnête, dans laquelle il m'assure de toute la confiance qu'il en moi, me connaissant, dit-il, par le témoignage de quelques amis communs; me demande des informations sur le compte des autres Prêtres de Cahokia et du Poste Vincennes, de la conduite desquels il a reçu beaucoup de plaintes; et enfin m'informe qu'il n'a donné les pouvoirs à prolonger ou à les lui retirer sur le témoignage que je lui rendrai desa conduite aux Illinois. - Vous voyez si j'ai voix au Chapitre, et s'il est en mon pouvoir de rendre service à un ami.

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Pour peu que le coeur vous en dire, je puis vous procurer une place de Sacristain ou de Chantre, aux Kaskaskias, aux Cahokias, ou au Poste Vincennes; vous n'avez qu'à choisir. Peut-être même, si vous êtes joli garçon, que je vous ferai avoir une de ces Cures, tandis que je suis en train d'en donner.

Pour peu que d'en vouloir vous nous fassiez les mines, On peut pur vous servir remuer des machines.

Nous allons maintenant voir un beau charivari. Il ne parait point par la lettre de Mr Carrol qu'il ait destitué Mr de la Valinière; au contraire. Ainsi, nous n'aurons faute de Pasteurs spirituels

Quelle prospérité! pour un, en voilà deux.

Je frémis, quand je pense à la sainte guerre qui est prête à s'allumer. D'un coté l'on voit le fils de St Dominique, qui armé d'un Brévet équivoque: deux puissantes divinités, la faim, et la soif, aiquillonnent son courage: il est conduit, par l'amour - Profane! y pensez-vous? - L'Amour! - un Religieux! - Oui sans doute; que ne me laissiez-vous achever? Il est, vous dis-je, conduit par l'amour d'un bon bénéfice. Il a pour lui les ordres de son Général, l'assistance d'un certain Aide-de-camp que nous ne nommerons pas, et la voix du peuple:

Vox populi, vox Dei.

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D'autre part s'avance son redoutable rival, fier d'avoir mis dans ses chaines un peuple entier, chicauneur en diable, violent, emporté. Tout aussi amoureux que l'autre, ses desirs ardeus sont embrazés plutot qu'assouvis par la jouissanie; et il se fera un plaisir malin de rester, parcequ'il sait qu'on le déteste. Dieu tout= puissant! que de maux je prévois! Que d'éxorcismes! que d'anathêmes! Que de horions! que de coups de Bonnet carré! L'un jette son Etole autour du cou de son ennemi, l'abbat, le terrasse, et le traine dans la fange.

Sous les murs d'Ilion, tel, et moins grand encor, Achille promenait le cadavre d'Hector.

Celui-là se relève, poursuit son adversaire, saisit le goupillon du Beni= tier, et d'un revers adroit, que la main d'un Dieu de son parti dirige sur la tonsure rivale, il fait voler la [catate?] que le vainqueur insolent portait en guise de couroune triomphale. La terre est jonchée de lambeaux de soutanes et de feuillets de Breviaires. Tout l'Olympe a les yeux fixes sur les combattans: le Destin prend ses immortelles balances pour y peser le sort de cette fameuse journée; et cependant, la discorde échevelée vole de rang en rang.

Dans nos preux champions, son soufle fait brûler l'ardeur de la vengance, et la soif de regner.

Muse! je vous y prens: les doigts vous démangent: vous grillez de vous mettre de la fête, et déu venir aux mains. Mais parbleu, ma mie, vous n'en tûterez que d'une dent, et je vais bien vous attrapper, car faute papier, ici se terminent la guerre sacréa et le poeme épique dont vous étiez prête à accoucher. B: Tardiveau

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Letter from Jonathan Clark to Isaac Hite, 24 May 1800

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Dear Sir,

I have but lately received yours of the 20th March - the decree obtained by the Greens & against us I find has been made in the manner I expected - we had no person at the trial to appear for us ; I was very much pleased when you informed me last fall thatMr Wickham has been engaged for us, I should have been glad he had been on our side, he would have been engaged by me with Majs. Holmes, before I left Virginia had I not been told he was engaged against us - I was informed that he was employed to appear for Gen Williams' children, but from what you mention of Mr. Greens informing you that Mr Whickhams appearing for me at the trial. I presume that Mr Wickham appeared for Gen Williams himself and he being a Defendant with me. it will seem that he appeared generally for the Defendant, so I have very little acquaintance with Mr. Hay. I am told he is an ingenious Lawyer, but I think it best (unless Mr. Tucker is engaged in that suit) to consult Majs. Holmes, and know from him whether he think Mr Hay competent to the suit and if Majs. Holmes advises it. I think another ought to be employed directly - you do not mention if Mr Hay has been promised the 50 Guineas offered Mr. Wickham in case we succeeded in our claim. If such a promise has not been made I think it best that he be promised the 50 guineas - provided we succeed in our claim. I make no doubt but there will be an appeal against the decree of the Chancellor if it should be against us - our own lawyer ought to take our appeal - and give notice for you - should the Chancellor decree against us again - I think not to wait for the decree of the appeal court but come to Virginia as soon as possible. You mention that you had employed Mr [unclear] George Tucker to appear for us in our granted suits but do not mention particularly the suit for the separate claim, which leaves me uncertain whether or not he is to appear for us in that suit; because part of our suits are at Richmond and part at Staunton, ^ a [unclear] in [unclear] and he probably does not attend both places. If Mr Tucker undertakes our suit for the separate claim - for that suit I am disposed to give him the same fee you promised Mr Whickham and which I expect Mr Hay to get - that is $30 in hand and 50 guineas more in case he carries the suits then the court and we succeed. I shall be very much pleased indeed to hear that Mr Tucker is engaged in this suit. I have heard that he is a young man of considerable talents, and very attentive to his profession. We are more interested in having a lawyer at the court in Richmond than at Staunton - for all our causes will end in the court of appeals If Mr Tucker attends the courts in Richmond. I wish you would ask him to procures from the court of Chancery there, and from the Court of appeals - and from the District Court of [unclear], and from

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from the Court of Chancery in Staunton - lest of all the suits in those Courts - and these present situation - which are in the name of the Representative of Joel Hite [unclear] as plaintiffs as also of those suits in which the represes. of Joel Hite &c. are Defendants - also of all the suits in which James Williams & Jonathan Clark are plaintiffs - also of the suits in which they are Defendants - and on receiving these tasks I will point out every suit in which I am willing to give an extra fee. I shall give no extra ^fee in any suit except those connected with the seperate claim. or those against the [unclear] for [unclear] - and where I agree to give an extra fee. That fee must depend on the success of that suit - as also on our success in the seperate claim - for if we loose the ^seperate claim, I do not feel disposed to pay money ^for extra fee, to recover S and H to be divided with the Mrs Greens and McKay - who all of them know that they have set up a & unjust claim to what has always been called Hites separate claim. Pray write me directly an let me know whether Mr Tucker appears in the suit for the seperate claim. I feel interested very much indeed that he should. We want an attentive lawyer, and another thing, he lives near you, and from him you can get frequent information how our suits go on, and if any thing should be necessary to communi cate to him, he will be at hand to receive it. If Mr Tucker appears for us at Richmond, suggest to him the propriety of obtaining the lists of the suits. I have mentioned directly that I may point out the extra fees I am willing to give - but as I said before, these fees will be on the suits connected with the seperate claim- and those to depend not only on the success of the particular suit, but on our success in the seperate. I am not willing to give any extra fee unless we succeed in that claim - and if we do succeed in that claim, I shall not stand on trifles. I cannot with patience bear the idea that the other parties should receive apart of what I know (and they know it too) to be honestly- the exclusive property of the Hite family. I will say nor more about them be open that sets up this very very ----- claim - please know of Maj. Holmes whether Mr Hay has the the [unclear] book that contains copies of all the old papers - also my statement of the separate ^ claim is also all the papers repecting the seperate claim. If Mr Tucker appears for us in that suit I wish him to get them from Mr Hay, that he also may make himself acquainted with them. Mr Hay has probably gone through these. attend to the long [Sta.?] I wrote you by Capt. Long. I there said a good deal about the accounts settled between Mr Hite & the Greens - all I there asked you to inform Mr Holmes of ought to be made known to Mr Hay and Mr Tucker - My family are all very well - your sister Nelly and Nancy join in love to Mrs Hite, yourself Miss Nelly &c.

Your very affectionate Jona. Clark May 24th 1800

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