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tous les autres.

Ils se laissent pareillement croître le poil au visage et à
l'estomac dont les plus velus sont estimés les plus beaux.

La poligamie est en usage parmy eux et chaque homme
y prend autant de femmes qu’il veut. Ils ne se mettent
pas autrement en peine de la continence des filles et jeunes garçons pourveu qu’ils soient de condition libre et point du
nombre de ceux que les peres et meres engagent dans
leur plus bas âge par parole de futur, ce qu’ils font tres
souvent. Mais pour ce qui est des filles ainsi promises,
ou des femmes mariées, il y va de leur vie et de celle
de leurs galans si elles s’abandonnent au sçû de leurs
maris ou fiancez.

Au reste ces peuples aiment beaucoup la joye. Ils sont
grands danceurs et grands mangeurs ayant toûjours la
chaudiere sur le feu, ne tenant aucune regle ny aucun
ordre dans leurs repas et mangeant indifféremment à
toutes heures tant de jour que de nuit. Mais ils sont
fort sobres quand à la boisson n'ayant point l'yvrognerie.
Ils font du vin de palme et plusieurs autres boissons
de racine et d'herbes. Ils sont grands fumeurs et le
tabac y est tres commun et bon y venant naturellement
sans presque le cultiver.

Ils receurent parfaitement bien les François qui étoient les