LangresInventaires

Item, Quaedam cornua de daim cum candelabris et ferraluris aliis ad pendendum in aula, taxata precio trium gross. 12° Coffres et ostensiles servant anx gros travanx de la mat son. Item, Invenerunt dicti commissarii coffros mulios. Vnam ma-gnam archam fagi cum unit ser& ad duos.gallic^ chooinom, et clave, taxatam quatuor grossos; et quamdam armareolam ferratam cum clave et serf, taxatam quindecim gross. 1 Item, In camerf dicta le pole, buffetos, gibetum unum & parvam armareolam quadratam, taxatam sex denarios moneta cur rente. Item, In piscorio, unam magidem cooperlam cum tratellis taxatam quatuor gross. Et aliam magidem. Et duas tabulas ad portandum pastum cum uno rotundello, ad idem, taxatas duos gross. Item, Vnam peciam fern ad fuudendum plumbum pro vitrariis faciendis. Item, Duas veteres sarpas, quasdam tenaillias cum uno, gallirf barroyer, unum cutellum cum duobus manubriis. Item, Alium cutellum cum duobus manubriis; unam aissalam; unum magnum foretum; unum cultrum ad faciendum aissannas^ & unam lossiam ad opus dolearii, taxata tres gross. Item, Vnam leveriam de ferro cum quadam mailloicham. Item, Vnum, gallic^ moule, ad faciendum candelas de cepo, taxatum quindecim den. mon. eurr. Item, Vnum fornellum plumbeum ad faciendum aquam rosea-ceam, taxatum septem gross. Item, Quoddam instrumentum ad faciendum aquam ardentem, ponderis tredecim lib., taxatum quindecim gross. Item, Vnam cordam cum cathead, ad trahendum aquam de pu-theo, taxatam duos gross. Item, Vnum canalc, gallice ehannale, taxatum duos gross. Item, Vnum, gallice charretin, cum uno veteri tumerello, taxata tres gross. Item, Vnam parvam navem, ad opuspiscatorum, taxatam quinque gross. hem, PIures scalas & scabcllos invenerunt.

Item, Vnum dolium ad craginandum arma cum instruments indc adjacentibus, taxatum ires gross. Item, Vnum vannum ad purgandum bladum. Tres palas ad mo-vendum bladum, taxatas dimidium gross. Iiem, Vnam beroetam ad ducendum lapides cum un4 rot& ferret, el aliam rotam sine beroeiA, taxatas unum gross. Item, unum scenovectorium, taxatum precio dimidii grossi. Item,Invenerunt, in magnis logiis bassis, unum molendinum ad molendum bladum, taxatum precio trium flor. flor. Item, Vnum, gallic^ tynot ad faciendum bislotam, cum uno re-collectorio ligneo et uno poinsseneto ad ponendum accetum, totum taxatum duos gross. Item, Vnum magnum calatum deVderibus, coopertum, taxatum precio unius grossi, et tres alias minores calatos taxatos unum gross. Item, Duos pulcbros goncetos ferreos, ponderis sex et trigenta lib., taxatos decern octo gross, vet., & etiam multos alios goncetos. Item, Vnum et quinquagenta annulos ferri, cum sex parvis pe-ciis dicti lifye, pro recibus taxatos unum grossum. Item, Duos magnos lapides marmoreos ad terendum colores, taxatos duos gross. Item, Plures pecias de tuy, pro faciendo partem tuelli in camino, taxatas duos gross. Item, Vnum milliare quarrellorum terrae depictorum, ad pavan-dum unam cameram, qui dicuntur fuisse de edificiis destructis, taxata unum flor. flor. M. George de Soultrait envoie sept feuilles de marques d'appa-reilleurs ou de tailleurs de pierre, relevees par lui dans le Bour-bonnais, k Lyon et Montbrison. Renvoi au secretaire pour le« Recueil de documents sur les anciens artistes. M. Theophile Gregoire, avocat k Coucy, envoie un questionnaire repondu pour les cantons de Coucy et ^Anisy (Aisne). M. Friry, de Remiremont, envoie trois feuilles de dessins repr^-sentant des sculptures qui decorent des monuments de la Lorraine allemande et du Bas-Rhin. c Sculptures du chhteau deGuirbadcn (departement duBas-Rhin).

« Les mines de cette ancienne forteresse feodale sont considerables : elles s’elevent a deux bonnes heures environ au sud-est de Schirmeck, derniere ville du departement des Vosges sur les con-fins du departement du Bas-Rhin. — Dans l’interieur de l’enceinte la plus fortifiee, et qui conlenait le donjon, s’elevait aussi une eglise dediee a sainte Catherine; ce sont] les ruines de cet edifice reli-gieux qui nous ont fourni les quelques dessins dont nous nous occupons. Nous avons adresse ces dessins num^rotes auxquels nous renvoyons. « Les nos 1 et 6 appartiennent au m£me chapiteau, mais sous deux faces differentes de la meme pierre : laface n° 1 represente un sa-gittaire, moitie homme, moitie poisson, caracterisant, pensons-nous, relement chaud et le principe humide. « La face n° 6 a la forme drun orbe; mais elle laisse voir a son interieur une figure humaine opposee a un monstre, dont la gueule beante est armee de dents acerees. La figure humaine attire et rctient a elle, a 1’aide du bras, son hidcux vis-a vis; celui-ci a la t£te couverte de feuillages et son corps parait lie intimement a une sorte de vegetation. « Pour ne pas etre long* nous hasarderons une pensee : on a voulu sans doute representer la Vie et la Mort s’annihilant par des metamorphoses successives et inevitables. La vegetation est notam-ment fecondee par la destruction des 6tres; elle est l’&ement de toute vitalite. « Le n° 3 n'a pu Atre bien copie, a cause de son elevation et du manque d’instruments grossissants. « Le n° 4 n’a pas besoin ^explication: les actions qu'il represente figureraient mieux, ce me semble, au Musee secret de Naples que dans une eglise meme de templiers. En presence d’un ciseau aussi licencieux, on con$oit le zeie des iconoclastes. « Cependanl on voit, comme correctif, un aigle ou un vautour, devorer les coupables, sur la face qui suit: « N° 5, sujet a peu pres pareil au n° 4, mais moins caracterise. La tradition assure que le chateau de Guirbade a appartems aux templiers. L’histoire le met de bonne heure entre les mains des dues de Lorraine; ensuite elle le fait posseder par les ev&ques de Metz. « Bien que ce cMteau porte les traces evidences dc plusieurs

mines, restauraiions el agrandissements, un examen quelque pea attentif moatre qu’il a coastruil d’un seul jet , avee ses deux grande^ enceintes, -el aveC une tr&a-grande depense. — L’dglise n’a eld ddifiee qu’apres coup, k fepoque peut-dtre k laqtteile les lean pliers obtinrcnt la possession de celle forleresse. On eut soin dailieurs de la placer faisant face par tin de ses c6ies an fosse,- et dans la parlie la plu6 faible de la place. Celle position particuli&re a etd quelquefois assignee dans les forteresses fdodales aux Edifices sacres pour que l’eonemi s arrdldt devant l'idee d’un sacrilege : c dtait le savoir-faire de l’dpoque. *Ba*-relief$ de f eglise d'Andelau (department du Bas-Rkin). L’ancienne dglise du ebapitre de Dames-Nobles d’Andelau s’eldve au pied des monlagnes des Vosges, k quelques lieues au couchaat de Strasbourg. Ce fut dans ce lieu que s’arrdta sainte Richarde, par suite d’une vision qui lui avait dit de choisir pour la place de son monast&re celle oil elle verrait un ours occupe k fouir la terre. Le monastere d’Andelau ou d’Elron eut done loujours une sorle de veneration pour fours qui decida du choix de l’imp^ra-* trice abbesse Richarde. Le trou qu’il a creuse est encore visible aujourd’hui, et son orifice recoit encore jouroelleroent les membres d’une foule de malades qu’ii soulage et guerit. « Sous le benitier de la porte d’entree, on voit une statue de pierre, de grandeur naturelle, qui reprdsente un ours qui l&ve la t£te de cdtd pour regarder les spectateurs ou peut-£tre le ciel. € Mais taut ceci n’est qu’une digression; car nous n’avons k nous occuperque des sculptures exterieuresde la frise du portail. Notre dessin ne les reproduit pas tomes, parce qu’dles sent fort elevees, et ne paraissent pas avoir toutes le tn£me inter£t, Les figures n’ont que deux pieds de hauteur environ, et la plupart de ces bas-reliefs peuvent avoir appartenu k un autre edifice. « Le n° 1 nous offre encore la figure d’un ours. Le n° 6, dont une aile est levee et l’autre abaissee, rappelle les monuments my* thriaques. Le n° 12 represente un lion vainqueur; m&ne souvenir que ci-dessus. Le n* 13, t6te de belier formant saillie, comme un jettoir du moyen dge; mais il n’est pas creus£ comme ceux-ci. Le n° 14, le diable, chevauchant comme Bacchus sur un tonneau, dent a la chaine un ivrogne, vieux p^cheur sans doute. Le n° 15, un per* sonnage soutient une balance; un animal aile, symbole du mau*

vais genie, pese de toutes ses forces dans Tun des plateaux, tandis qtie, dans l’autre, un horame, en habit de pdlerin, ayant la panne-tiere et le bourdon, apporte sans doute Foeuvre m^ritoire de queb que pelerinage d’outre-mer.» t Portatl lateral de /’eglisede Vic (departement de la Meurthe). « Le bas-relief que nous avons dessine est sculpte sur une pierre d’un grain fin, pouvant prendre un certain poli. II est divis£ en deux parties superposees et separees par un linteau. Les figures out environ un pied de hauteur. Dans la partie superieure, nous voyons d’abord un personnage assis qui tient un biberon ou une bouteille; puis deux ours, habitants d’une forGt de ch6ne, qui s'approchent de cet homme, et dont Fun d'eux re$oit dans sa gueule le biberon, et sans doute la liqueur enivrante. « Plus loin un homme, k l’habit encapuchonn^ d’un moine, assis, mais les mains jointes, et en rapport avec le ciel par Tintervention du Saint-Esprit, qui a ictla formed’une gigantesque colombe, joue le r61e d’un confesseur. A ses pieds et en face de lui, se presented, a la suite les uns des autres, cinq nobles entierement ha-billes de mailles, et portant par-dessus ce v6tement militaire une longue robe, ouverte le long des bras et des jambes; du reste, ces guerriers ont le menton ras£ et portent de longs cheveux. « Dans la partie inKrieure du bas-relief, un homme, couvert d’unerobe a capuchon, exhorte deux femmes assises qui f’^coutent, l’une d’elles surtout, avec grande attention. Puis, on voit un personnage debout, v£tu d’une longue robe, k la barbe et aux cheveux longs; il entend la parole d’un saint pf&licateur qui est en face de lui, et qui s’efforce d’arracber une dme de plus aux flam-mes qui s’el&vent derrtere eux. Tout contre le convertisseur chr6-tien, on voit une femme en priere; enfin, un groupe de quatre personnages termine cette sculpture, en representant le bapt&me par immersion, qui remonle, comme on sait, aux temps de la primitive £glise,et n’est reste sous cette forme qu’en Orient. D’abord, c’est un moine debout qui verse sur la t6te du neophyte l’eau con-sacree, ou plut6t invoque les trois personnes de la Trinite. Le baptist est nu jusqu’au baptistere qui cache les parties inf&rieures du corps. Enfin, deux guerriers attendent, k genoux, leur tour d’admission. La coiffure de t£te du dernier est remarquable.