Diary and algebra notebook, Joseph Stripounsky, 1940 (in a book enclosure)

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Item 21

Left page Après-midi Bobby vient en visite. Je gagne à nouveau une partie de combat naval. Après je gagne en réussites. Nous goûtons et tapons en peu à la fronde. Je l’accompagne un bout de chemin. Rien de spécial aux informations. Je perds deux fois contre Sicard. 7285 km. Dimanche 21 juillet 1940. Le temps est très maussade. Asry est ennuyeux. Pendant la nuit nous avons eu des souris. Hier quand nous avons déménagé les meubles elle est presque tombée à la renverse pensant que nous faisions du démolissage, les meubles auraient peut-être rétréci ! Le facteur ne peut plus apporter le journal et je suis obligé d’aller le chercher tous les jours à Bruguières. C’est assez ennuyeux. Nous recevons une carte de Mr Kaminsky qui se trouve avec LMT à Montauban. Je vais ensuite à Bruguières et de là à Castelginest chercher un journal qui n’annonce rien de bien phénoménal. Le bruit d’une occupation par les allemands de la Haute-Garonne court avec persistance. Je vais l’après-midi avec papa à Lespinasse pour se renseigner de l’horaire du bus de Montauban. Nous rencontrons Mme Sireaux et famille. Elles vont rentrer en Belgique. Nous allons ensuite à Coustella. Ils restent sur place et prétendent qu’il s’agit de bobards. Espérons-le ! Demain nous allons aller à Montauban à vélo. 7310 km. Les Flamand sont furieux sur les français. Ils se prétendent vendus par eux, que la vie est beaucoup mieux là-bas qu’ici etc. Lundi 22 juillet 1940 Je me lève très tôt et pars avec papa à 7h juste. La route est très bonne et nous arrivons juste à 9h à Montauban. Personne ne connait la ville. Après une demi-heure de recherches nous les trouvons. Ils ont eu encore plus d’aventures que nous : La Panne, Paris, Argentan, Limoges, Montauban et il pense aller à Nîmes. Le ravitail-

Right page -lement est meilleur en Tarn-et-Garonne que chez nous. Nous faisons un petit tour en ville qui est toute petite. Pas de tram, de vieilles maisons délabrées, même saleté que partout. Chez eux il y a beaucoup de puces. Le petit Daniel est très bien portant. Il a énormément grandi. Nous ne trouvons pas de traces de Sabine. Il y a peu de chances qu’elle soit passée. Nous quittons Montauban vers 4h30. On est de retour vers 7h. Le soir aux informations Halifax répond à Hitler qu’il n’y aura aucune raison de faire une paix. Reçu carte de Rosy. 7390 km. Mardi 23 juillet 1940 J’aide un peu à ramasser l’orge et ensuite je vais à Castelginest chercher le journal et une carte postale mais je n’en trouve pas. J’ai la même blague à Bruguières. Je rentre alors à la maison. Après le dîner je réponds à Rosy. Le temps est assez beau, il fait chaud. Il y a beaucoup de mouches. Après-midi nous allons au village. On raconte que les allemands sont à Pechbonnieu mais les soldats le démentent. Les nouvelles les plus fantaisistes continuent à courir. Le soir je vais aux informations : l’aviation du Gén. De Gaulle bombarde, remue-ménage en Roumanie, formation d’un gouvernement Beneš. 15 raids anglais. 7405 km. Mercredi 24 juillet 1940 Je vais chercher le journal à Castel. À la poste ils ne savent pas changer 100 fr ! Je trouve du café, il y a déjà des pommes de terre. Ici pas, elle ne sait pas où chercher à cause du manque d’essence. Après-midi on va au village. Il paraît qu’on a un consul autrichien pour la Belgique ! Sicard dit qu’il n’y a pas questions d’occupations en Haute-Garonne. Espérons-le ! Je prépare des macaronis pour le souper. Le soir j’écris une carte au lycée de Toulouse pour savoir quels examens je dois présenter. Je vais aux informations. 7419.

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Left page Jeudi 25 juillet 1940 Je vais à Bruguières chercher le journal. Il fait une chaleur suffocante. Nous écrivons quelques lettres et je travaille à ma canne. Après-midi Asry reçoit la visite de Jeannot. Je passe l’après-midi à la maison. Le soir je vais aux informations. 15 raids de la RAF. Il y a de la pagaille Hollande. L’entrée en guerre des États-Unis est considérée comme certaine. 7425. Vendredi 26 juillet 1940 Vais à Castelginest chercher du papier à lettres. Pas beaucoup de marchandises. Je trouve de l’huile chez Rault. Hier elle avait fermé par suite du manque d’essence. On a oublié aujourd’hui de laisser le courrier pour Gratentour. Je descends également à Bruguières mais ne trouve presque rien. Après-midi je descends vers Cépet chercher de très belles pèches. Après nous allons au village. Nous y entendons parler d’un bombardement de Berlin. Aux informations : 40 bombardements de la RAF. Remue-ménage à Anvers. Des ouvriers belges seront envoyés en Allemagne. 7440. Samedi 27 juillet 1940 Vais chercher le journal à Bruguières. Je vais ensuite chercher de l’huile à Castel. On y trouve l’adresse de Joris Fiels. Il fait toujours chaud. Après-midi nous allons à Saint-Sauveur. Nous y sommes très bien accueillis. C’est un véritable festin que nous avons. Il y a même du beurre. Nous faisons la connaissance avec un major très sympathique. Nous passons une excellente après-midi au point qu’on ne rentre que vers 9h. Aux informations rien d’extraordinaire. 20 raids environ. 7465. Dimanche 28 juillet 1940 Je vais à Castelginest, mais je n’y trouve presque rien.

Right page Le journal annonce la formation des Compagnons de France. Les Allemands lancent un ballon d’essai émanant de La Haye. Après le dîner je vais à Cépet pour chercher du pain et des pêches. Je ne trouve que ces dernières. Je vais à Saint-Sauveur rapporter une boîte de lait, de la chicorée et du fromage. Asry s’est chamaillé avec le petit Jeannot. L’oncle de Léontine raconte [emphasis] qu’on jetait les blessés et ceux qui ne savaient plus avancer dans les fours crématoires avant même qu’ils ne soient morts ! [/emphasis]C’est à peine s’il parvient à dormir un peu pendant les nuits ! On a eu une réponse de Aymard. La Garonne pense et espère que l’Allemagne ne dictera pas les conditions de paix et que la finale de la coupe sera disputée entre l’Allemagne et la Russie. 7490 km. Lundi 29 juillet 1940 Je vais à Cépet chercher du pain et le journal. Les allemands prétendent que la fin de la guerre est une question de jours, peut-être d’heures ! Entretemps l’attaque n’est pas déclenchée. Il fait une chaleur suffocante. Après-midi nous allons faire une promenade à Pechbonnieu. L’épicière ne veut rien nous vendre. Elle dit qu’on n’a qu’à acheter dans notre commune ! Aux informations rien de sensationnel. Nouveaux bombardements de la R.A.F. Mardi 30 juillet 1940 Je vais à Castelginest mais je n’y trouve pas grand-chose. Je me mets à réparer mon vélo. C’est à peine si je ne le démolis pas. Je répare une fuite au pneu de devant. Le facteur (un qui vient d’être démobilisé et qui remplace le vieux grognon) apporte des lettres de R+G, de Rosy qui a retrouvé Krings et enfin du lycée. Pour entrer en 1ère B je dois connaître le premier degré et la géométrie plane ! Je serai probablement à même de passer mon baccalauréat. Nous écrivons quelques lettres. Ensuite nous allons au village. Les Flamand sont naturellement en train de se plaindre qu’ils manquent de beaucoup de choses. D’après eux la Belgique est un paradis terrestre.

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Left page Je vais aux informations. Mme Sugler dit qu’au consulat on dit qu’en Belgique il y a à manger pour 15 jours. 7520. Mercredi 31 juillet 1940 Je vais assez tôt à Castelginest mais je n’y trouve que des tomates. Ensuite j’aide maman à faire le dîner. On pourrait écrire un livre sur « les inconvénients de préparer un dîner sur la braise ». Il faut regarder trois fois avant de prendre une marmite en main pour se salir seulement un petit peu. Le feu n’est pas réglable, ou trop fort ou il s’éteint. Un moment d’inattention et tout le dîner a le goût de la fumée. Les Mech ont repeint leur évier. Il s’ensuit qu’on ne peut plus rien déposer dessus. Il faut tout mettre par terre et faire une police très stricte pour qu’un chien ou un chat ne s’en aille pas avec le dîner. Comme un peu trop d’air pourrait nuire aux meubles (ils rétréciraient peut-être) on ne peut pas ouvrir les fenêtres ni les volets de la cuisine et il y fait noir comme dans un four. Garder quelque chose chaud n’est possible qu’à nos risques et périls de trouver des cendres peu appétissantes dans la casserole. Le nettoyage de la vaisselle n’en parlons pas. Asry est devenu un véritable voyou qui ne fait que gueuler et ennuyer les gens. Il fait une chaleur étouffante. Pour changer nous allons l’après-midi au village. Je vais à Bruguière envoyer une carte aux Masine. Les informations sont brouillées au point de ne rien entendre. Madame Sugler ne compte plus rentrer en zone occupée. 7525. Jeudi 1er aout 1940 je me lève très tôt je pars pour Toulouse. L’autobus ne vient pas. Maman a la chance de faire de l’auto-stop. Les Masine ne sont pas au rendez-vous. Nous allons alors au lycée. Le proviseur est un chic type. Il dit que je ne suis pas en état de passer mon bachot à cause de l’allemand. Ils ont déjà quatre ans d’allemand à raison de trois heures par semaine. En maths je suis avancé, histoire ± normal, géo retard, physique retard, chimie ± normal, anglais aussi, français retard. Il fallait le programme de Bingen ! Il nous dit que la première attaque contre les juifs a été déclenchée aujourd’hui par la radio française. Il estime que cela ne prendra pas. Il me donne en souvenir trois livres

Right page 2 de géo et 1 d’histoire. Ensuite nous allons faire des achats et puis allons manger à l’Automatic. Nous trouvons du véritable jambon. J’envoie des lettres par le JOC et y fait remplir une fiche à mon nom pour recherche de famille. Il semble se confirmer que Sabine soit à Anvers. On rencontre des Bruxellois qui en viennent et qui disent que tout est trop beau pour être vrai. Les allemands sont trop gentils. Entre-temps l’attaque allemande n’est toujours pas déclenchée. Sous une chaleur torride je rentre à la maison. Il y a une carte de Kaminsky qui se trouve à Nîmes. Nous touchons l’allocation. Le soir un orage éclate. Il n’y a pas moyen d’aller écouter les nouvelles. 7565 Vendredi 2 août 1940. Je vais à Bruguière j’y trouve du savon. Le café il n’y a plus question d’en trouver. Pour trouver le journal je dois encore aller à Castel. Il n’y a plus de matières grasses. Le beurre et la végétaline, ne se trouveront plus d’ici longtemps. Virginio Gayda a déclaré qu’une guerre éclair n’était pas à faire contre l’Angleterre. Sicard n’a malheureusement pas de livres d’allemand à me prêter. Après-midi nous restons à la maison. Je vais cueillir des mûres pour de la confiture. Rien aux informations car le poste est grillé. Je gagne une partie contre Sicard. Il me promet des livres pour bloquer. 7580 Samedi 3 août 1940 Je vais à Castelginest me ravitailler. On annonce rationnement de riz, pâtes, etc. Cela ne m’empêche pas de recevoir de tout cela. Quelle organisation ! Fait à remarquer c’est que les français possèdent des cartes d’identité à peine depuis deux mois ! Chez le boucher il faut faire une file d’une heure pour un peu de bifteck. Madame Rault n’a rien rapporté de Toulouse. Je vais chercher des mûres pour confiture. Après-midi je vais à Bruguières. Je reçois 1,5 kg de pâtes sans difficulté ainsi que du saindoux. Depuis avant-hier seulement du pain rassis. On a supprimé les brioches et croissants mais on vend des pâtés et des tartes. Où est l’ordre ? Hier on a arrêté le brigadier-chef de la police toulousaine pour vol ! Maman prépare la confiture. Qu’est-ce que cela va donner ? Très bonne ! Vais chercher le lait. Poste de radio toujours cassé. 7595 km. Dimanche 4 août 1940. Vais à Castelginest. Rien de spécial dans le journal. Un appel aux

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Left page scouts pour les réfugiés. Trouve confiture chez Rault. Elle ne veut pas donner savon. Remplis ma paillasse. Après dîner, vais chez coiffeur. Papa, Asry aussi. Il court tout le temps derrière Léontine. Va chercher lait avec elle. On a un nouveau petit chat : Mirza ou Pompon ? Il est noir. Il grimpe dans les arbres. Asry va se coucher tard. Le chat pleure en haut. Maman a commencé mon maillot de bain avant-hier. 7605. Anniversaire de la déclaration de guerre 1914. Asry dit que nous rentrerons en Belgique quand le manger n’arrivera plus d’Amérique. Les allemands prétendent anéantir la flotte anglaise. Les anglais font de même en Allemagne. Lundi 5 août 1940 Vais à Castelginest pour le journal ensuite cueille des mûres et prends une douche. Après-midi cueille des mûres et allons à Coustella. Bonne nouvelle de Belgique. Veulent pas rentrer. Il paraît qu’à Toulouse on le déconseille. Allons ensuite au village. Vais à Cépet chercher pêches. Un fort orage éclate le soir. Écris lettre à Rosy. Expédié lettre Ouck Michel et Mme Gutter. Sicard a de nouveau oublié livres. Victor a des nouvelles de son fils qui est à Herstal. Le rapatriement commence mercredi. 7620. Mardi 6 août 1940 Pars à Toulouse en uniforme. Vais rue Boulbonne, chez les JOC, à la gare, Monoprix. En général rien à trouver : pas de beurre, sucre, margarine, huile, savon, chocolat, café. À midi je vais au bar. Après le diner, à la bibliothèque. Beau bâtiment 1935, belle salle de lecture. Je consulte littérature française et géo. Rentre vers 7h. Reçu lettre de Luchon, comité d’émigration de réfugiés et d’une compagnie qui n’a pas de travail pour papa. Nous avons des fiches à faire remplir par réfugiés juifs. 7660. Mercredi 7 août 1940 Vais à Castelg. Pas de sucre ni savon. Pommes de terre 3,50 F raisins 11 F, carottes 6,50, beurre 43, café 40, huile 12,50. Vais cueillir des mûres pour confiture. Chez Rault rien à trouver. Demain on va à Toulouse avec papa. Sicard ne m’a pas encore donné les livres. Maintenant on est content de trouver des pommes de terre à 3,50 F alors que le premier jour je m’étais fait engueuler pour en avoir acheté à ce prix ! À Bruguières un peu de végétaline sur la carte et c’est tout. Sicard me donne un livre rongé par les rats. Aux informations : attaques italiennes en Somalie. 7675.

Right page Jeudi 8 août 1940 Vais à T. Fais quelques commissions. Presque rien à trouver. Papa va se renseigner pour le comité de Luchon. Il n’y a rien d’officiel. Nous rencontrons Hirsch d’Anvers. Kuchner est aussi en France. 23 personnes du village ont des tickets pour partir avec le train 7 demain. Dinons au bar. Papa rentre, je vais à la bibliothèque. Rentre vers sept heures. Le tram a déraillé à Aucamville. Je prends la valise de M. Léon. SRD a écrit et ne garantit pas de procurer du travail (400 personnes sur 7000 sont occupées). Aux informations les anglais annoncent 53 avions allemands abattus contre 26. Les allemands 29 contre 2 ! 7715. Vendredi 9 août 1940 Vais à Castelginest. Je trouve seulement le journal. Ensuite reste à la maison pour surveiller le dîner. Après dîner je veux aller à Saint-Sauveur mais n’y vais pas à cause de l’orage. Je cueille des mûres. Trop mauvais pour aller aux nouvelles. 7725. Samedi 10 août 1940 Vais à castel pour le journal. Il est en retard de deux jours pour les communiqués. Après-midi vais à Saint-Sauveur. Ils sont partis à Saint Jory je ne les y trouve pas et rentre. Rien de spécial à la maison. On va au village. Le train n°1 n’est pas parti. Impossible de comprendre le communiqué anglais. 7750. Dimanche 11 août 1940 Vais à castel après avoir réparé une crevaison. Rien à trouver. Je m’amuse à travailler une canne. Les réfugiés de Bruguières viennent en visite. Il paraît que Bregeleisen est à Casablanca ! Il est question de pouvoir aller au Congo Belge. Que vont faire les juifs ? On n’en sait rien. Aux informations les anglais annoncent 60 avions contre 19. Les Allemands 86 contre 27 et 12 000 t plus 8000 échouées. Hitler voulait être le 15 août à Londres (annoncé par INR). Lundi 12 août 1940 Vais à Castel pour le journal après le paiement de l’allocation à 8h.

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Left page La Dépêche donne surtout communiqués allemands. La Garonne donne nouvelles de Bruxelles 11 bombardements de [illisible] qui sont très précis. Je m’amuse à tailler une canne pour papa. Après-midi je vais avec papa chercher des pêches mais il n’en reste plus. On annonce le départ du train numéro 1. Aux informations les anglais annoncent déjà 20 avions abattus et que la bataille continue. Hitler a retardé son voyage à Londres de trois semaines (il y aura alors le fog). Il paraît qu’il y a des révoltes en Albanie. Irons-nous ou n’irons-nous pas à Toulouse ? Il paraît qu’il y a là plus de puces qu’ici ! Asry commence à parler comme les gens d’ici. Put… de boîte, saloperie de…, il m’emmerde, eh io !, etc… cela fera du joli quand nous arriverons dans une ville ! Jusqu’ici impossible de lier contact avec la Palestine ou la Grande-Bretagne. Allons essayer par Suisse. 7770 km. Mardi 13 août 1940 Quelques mots de la vie de l'institutrice. 52 ans, célibataire, chipie. Eut des aventures avec un certain Carali, même âge, marié, 120 kg. Les élèves s’en moquaient. À sa mort elle a beaucoup pleuré ! Une nuit elle a rêvé d’un cambriolage. Sicard l’a descendue avec une échelle. Une élève lui a dit que c’était Carali le cambrioleur. Mme Mech veut qu’on cuisine dans l’écurie. Cela sera très appétissant. Cette mesure entre en vigueur aujourd’hui. Si la porte est entrebâillée les poules s’y engouffrent, 20 m à parcourir du buffet au feu (comment faire en cas de pluie ?). Vais à Castel. Rien à trouver. Beaucoup d’avions (plus de 20) se dirigent vers la zone occupée (30° est). Préparer le dîner devient une calamité. Après-midi je vais à Pechbonnieu poster une lettre. Au village je fais la connaissance d’une gente demoiselle avec qui je joue au tennis. Elle va vite apprendre me semble-t-il. Le fils Sicard est parti avec mon vélo. Pétain parle ce soir. Que va-t-il annoncer ? Le train numéro un est parti hier. Madame Rault va une fois passer la commande et le lendemain va la chercher : deux voyages.→ Gaspillage de plus de 5 l d’essence. 7785. Mercredi 14 août 1940 Vais à Castelginest. Le journal ne donne que les communiqués allemands. Après-midi nous allons à Saint-Sauveur. Mme Labeau réitère ses promesses. Ils viendront samedi.

Right page jeudi 15 août 1940 Vais chercher le journal à castel et de la viande. Madame Rault refuse de me servir du sucre tout en l’ayant en main. Madame Mech va à la messe. Après-midi nous assistons à la procession du village. Elle fait tout juste le tour de la place. Aux informations : bombardement de Croydon 179 avions allemands abattus. Hitler n’est pas à Londres. 7809. Vendredi 16 août 1940 Vais à Toulouse. Je trouve tout ce que je cherche. À la bibliothèque je fais de la physique et chimie. Après-midi de la littérature. Il y a des réfugiés allemands à Bruxelles et en France occupée. Aux informations on badine avec l’arrivée d’Hitler à Londres. Avec la Grèce cela s’enflamme. Lettre Salman. Poste lettre pour la Suisse. 7840. Samedi 17 août 1940 Vais à Bruguières et Cépet. Plus de savonnette. Il faut se laver avec des fleurs. On se prépare à recevoir les Labeau. Après-midi à trois heures allocations. Les Labeau viennent. Réitèrent leurs promesses. Papa est remonté. Les Allemands ne sont pas venus hier en Angleterre mais les anglais en Italie. Spambock et Sugler partent mardi. On doit faire la déclaration de résidence. On reçoit de la graisse. 7855. Dimanche 18 août 1940 Vais avec papa chez le « Führer » de Bruguières. Il ne veut pas rentrer non plus. Me promet grammaire allemande. Vais à castel. Asry écrit lettre à la Bell pour demander s’il y a des Allemands chez nous à la maison. Si pas, on va faire des provisions et rentrer à la maison chercher les bêtes et on reviendra. Vais à Bruguières, mais le führer est à la messe. Après-midi je joue au tennis avec Suzette et Mlle A ! Londres bombardée. Vais à Cépet. 7875. Lundi 19 août 1940 Vais à Toulouse. Rencontre Kuchner. On ne sait pas où est Marcel. Tentons d’avoir passeport. Après-midi je reçois après quatre heures d’attente un ticket pour un vélo. Je rentre seulement vers sept heures. Vais m’excuser à Saint-Sauveur pour l’invitation de demain. 7940.

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