Walters Ms. W.199, Gossouin of Metz, Image du Monde

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This manuscript, which is dated in a colophon to 1489, is one of the three known fifteenth-century copies of a rare vernacular cosmography originally composed in verse under the title "Image du Monde" (The Mirror of the World) in Lorraine dialect ca. 1245-46. The manuscript provides descriptions of the seven liberal arts along with astronomical theories, especially about the earth, the creatures that inhabit it, and its movements within the universe. Each one of the liberal arts is illustrated with a small miniature in grisaille, and extraordinary geometric astronomical diagrams recur throughout the book. The importance of W.199 is both textual and pictorial. Illuminated by followers of Willem Vrelant, active in Bruges 1454-1481, the manuscript reveals affinity of format and content with a 1464 copy of the Mirror of the World made in Bruges (London, British Library, Royal 19 A.IX). For full description, see http://thedigitalwalters.org/Data/WaltersManuscripts/html/W199/description.html

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Pour quoy doncques quiconques a bonne volente dobeir et entendre a cestui commandement. Il porra par le contenu de cest dit volume aprendre grant partie de la fourme et condition du monde. Et com ment par la volente de nostre signeur il fut par luy cree fait et comply. Et la cause pour quoy il fut esta bli. dont le debonnaire seigneur nous fist telle et sy grant grace que aultrement nous ne eussions Riens este neant plus que che qui ne fut oncques. Prions doncques au createur de toutes creatures nostre seigneur dieu tout puissant que au commenchement de cest livre nous doint grace de aprendre et retenir telle science tel bien que nous puissons acquerir le salut de nous amens en participant a sa gloire permanente et sans fin. En la quelle il vit et regne par temps et siecles infinis. Amen:- Chi fine le prologue du translateur Chi commenche le livre appelle le miroir du monde. Et parle tout premierement de la puissanche de dieu

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[image: Chapter heading shows a drawing of God with a grey beard holding a golden globe on a stick, with three other golden shapes on a table supported by columns. The sun and moon are in the sky above him.]

VOus deuez savoir que quant nostre seigneur dieu fist le monde et que il cre a toutes choses de neant il ne lui en estoit nul me stier Car autant auoit il devant comme il eult apres Certes dieu fust deuant et sera incessanment sans fin et sans commenchenment doncques ne en amenda il de riens. Car il ne lui failli oncques nulle chose. Tout voit tout ot tout scet tout tient en sa main. Il neult oncques ne fain ne soif ne tamps ne jour ne heure. Ainchois demeure continu ellement en tous biens. Car a lui naffiert ne tost ne tard Et de tous ceulx qui oncques furent qui sont ne qui se ront ont tousjours este sont et seront devant ses yeulx aussi bien les loingtains comme les prochains et les mal vais comme les bons. Il veoit aussi bien le monde ainchois quil leust cree et fourme comme il fait orendroit. Et se

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il neust oncques cree le monde autant vaulsist adoncques comme il poent jamais mieulx valoir. Car aultrement ne fust il pas dieu se il ne sceulst tout veist et oist tout quanques jamais estre poeut. Et se ainsi nestoit il fust et seroit def faillant et non puissant daucune chose. Et de tant fust et seroit homme mortel mais sa nature nest pas tel. Car il est dieu entierement sans commenchement et sans fin. Nul le chose ne lui est vielle ne nouvelle. Ainchois lui est tou jours belle et fresche. Et tous biens sont siens par droiture et par nature sen vont et retournent a lui. Car de lui proce dent et meuvent tous. Si retournent a lui en tenant le droit chemin. Il na jamais cure de nul mal. Car sa bonte est tou te pure nette et clere sans quelque espece de mal. Certes tous maulx lui sont contraires et pour che est il pure necessite que ilz se traient en sus de lui et de tous ses biens. Car che nest fors fiens et ordure. Si les convient descendre en parfont Et les biens fault aler contremont devant le souuerain createur qui est cler pur et net. Et les pechies qui sont obscures horribles et tenebreux sur toute rien laissent le bien qui est entour dieu et devalent en bas. Car il con vient que ainsi soit par raison et nature. Tout ainsi que

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len voit de lordure du vin qui est mis ou vaissel que le lait se depart du bel et cler. tellement que le bon et cler demeure en hault. et la lie qui est lordure demeure au fons comme mauvais et institet. et le bon vin qui se tient tout hault demeure tousjours cler et net. Et le mauvais qui est de uale au fons demeure incessanment obscur lait et noir. Et dautant comme le bon devient plus cler de tant retient la lye plus de mal heurete dordure et dobscurete. Tout ainsi est il du bien et du mal. Car le mal fault quil descen de en lieu tenebreux et horrible et plain de toute doleur et amertume. Et le bien comment estre amont devant dieu ou tous les biens son perpetuellement. Et comme plus sesclarast le bien devant dieu et plus sesioist tant a le mal plus dobscurite et de doleur en enfer ou il est continuellement et sera tant comme dieu sera en paradis. ou dieu a tous biens devant soy et tousjours les aura sans paine sans traveil et sans ennuy. Tous les a et tous les enlumine sans nulle deffaulte et sans nulle terme quelconque dieu poeut tout faire et tout deffaire sans soy muer en riens quil soit. Car il poeut tout et tout consent. nulle riens ne se prent a lui. Il est estable sans nul mouvement. et tous mouve

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mens meuvent de lui. Cent mille ans ne lui montent mie a la centinilliesme part dune seule heure de cest monde ne tous ceulx qui en paradis sont. dont le moindre qui la demeure a plus de biens en une seule heure de joie de de duit de soulaz dhonneur et de liesse dont jamais ne seront mat ne saoulez que nulz hons ne porroit penser ne ne sauroit en cent mil ans estimer se il tant povoit durer Et fust il le plus soubtil de tous les hommes qui onques furent ne qui jamais seront et y pensast le mieulx quil pouroit. de celle tant grande et inestimable gloire est dieu sans aultre le vray et souverain seigneur comme dieu qui tout scet et qui tout voit quanques fust quanques et quan ques sera et tout a quanques affiert a lui. Oncques ne lui faillirent nulz biens tousjours les a devant lui. Ne ne fust oncques quelque bien ne jamais ne sera quil ne fust deuant lui pourtrait avant la creation du monde. Oir veulliez oir pour quoy dieu fist et cre a le monde

Pour quoy dieu fist et crea le monde

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