Livre de Jean d'Ibelin

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24 ASSISES DE LA HAUTE COUR.

genz de basse 1 main ne peuple 2 , come chevaliers 5 . Et establi queen totes les cit^s et en toz les autres* leus dou roiaume, od 5 il averoit 6 justise, eust 7 visconte et 8 jures et court de borgesie por lepeuple gouverner, maintenir, mener et juger 9 et justisier par les assises et les usages qui lors 10 furent establi a tenir et a user en la Court de la Borgesie. Et il et les autres seignors et roys 11 dou dit roiaume, qui apr&s lui furent , dounerent 12 a aucuns haus homes el dit roiaume , baro nies, seignories, cours et coins et justise, des quels 15 il lor devoient 14 seryise de lors cors* et de quantity de chevaliers; et les servises 15 que il en 16 devoient 17 , ainz que la terre fust perdue, sera deviz6 en la fin de cest livre.

CHAPITRE III.

Coment 18 les assises et les usages 19 dou roiaume de Jerusalem furent par pluisors fois amend£es par le due Godefroi 20 et les autres rois et seignors qui apr&s lui furent.

Apr&s 21 ce que les avant dites assises furent faites et les usages establis, le due Godefroi 22 et les reis et 25 seignors qui 24 apr6s lui furent el dit roiaume les amen derent 25 par pluisors fois : car 25 les choses que il veoient et conoissoient qui 27 lor sembloient bones a joindre ou k croistre ou a amermer 28 es assises ou &s usages dou dit roiaume, il le faisoient 29 par le conseill 50 dou patriarche de Jerusalem 51 et des barons et des haus homes dou dit roiaume, et des plus sages que il pooient avoir, chevaliers 52 et clers et lais. Et a chascun passage le rei dou roiaume, ce il aveit leisir 55 , assembloit h* k Acrre b le patriarche et les avant 55 dis,

1 Baisse. b. Bace. c. — 2 Pueple. b. — 5 d. e. t. Come chevaliers manque, a. b. c. — 4 c. Autres manque. a. b. — b D'ou. c. — 6 Auroit. b. c. d. b. t. — 7 Y east. d. b. t. — 8 b. c. d. e. t. Viesconte et manque, a. — 9 Et jager manque, c. — 10 Lor. a. d. e. t. Lors et pais. c. — 11 c. d. e. t. Et roys manque, a. b. — 12 Do nerent. c. Ce passage est deTectueux dans d. e. t, ou les mots : qui apres luifarent, dounerent a aucuns haus homes el dit roiaume, sont omis. — 15 Et des queles. b. Des que**, c. — u Devoit. c. — 15 Le servise. c. — 16 c. En manque, a. b. — ll Doivent. b. d. e. t. — 18 Ci dit coment. b. d. b. t. — 19 b. — ^Goudefroi. b. — 21 Et apres. c. — ^Goudefrou b. — 25 Et les. c. — 24 Que. t. — ^Emenderent. d. e. t. — ™Quar. c. — 27 Quil. c. Et que leur sembloit. d. Et que lor sembloit. e. t. — 28 Ou a amermer manque dans d. e. t.

— ™Fesoit. d. — 50 Conceill. c. 54 En. d. b. t. — 55 b. Avans. a. e.

51

b. — 52 Chevaliers manque dans b. c. d. e. t. — **Lisir. d. e. t.

bourgeois par les maire , echevins et autres bourgeois et prud'hommes. Sur quoy voyez le chapitre xvm de mes Anciennes Coustumes, et le chapitre n de mon Traiti de la noblesse. De Beaumanoir, c. lxvii , ou il dit : • Se li juge-

• mens fu fez par borgois , il puet dire : Je ne tieng pas «che pour jugement, car il est fet par chaus qui nc

• pueent ne ne doivent juger. » Ce chapitre en rend rai son : t Pour ce que les hauts homes et ceaus qui sont « lenus au seignor de foi , et le seignor ayant lor fi£s , et t chevaliers ne doivent pas estre enci mends com bourges, « ne bourges et ceaus de basse main com chevaliers. » T.

* Dans le service de corps, servitiam corporis, etait compris le service de cour, servitiam curia, parce que le vassal devait obeir a la semonce du seigneur, et venir en personne in curia domini jusfacere. Cette designation generate dtait appliquee avec d'autant plus de raison au •service judiciaire, que si la partie condamnee faussait le

jugement, chacun des juges pouvait 6tre appeld au com bat. Le juge faisait done un veritable service de corps. Pour comprendre l'esprit des institutions judiciaires de la feodalitd, il faut se souvenir que Tadministration de la justice etait un devoir impose a des chefs militaires qui portaient leurs habitudes guerrieres dans Taccomplisse ment de ces graves fonctions. La comparaison suivante , que nous empruntons a Pierre de Fontaines, prouve la vdritd de cette observation : t Se tu n avoies ke quatre ■ horns, si convarroit il ki juj assent, ne il n'est nus ki « osast dire ke se li sires estoit entrepris en une bataille , « ke si horns ne li deussent aidier, encore ni soient il t mie la moitie , si sunt il tenu a garder le coume leur « cors. » Cornell a un ami, c. xxi, art. 27, p. iaA , Edition de du Cange.

k On avait choisi pour le lieu de cette enquete la ville d'Acre , parce quelle eferit restee une propriete commune

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LIVRE DE JEAN D'IBELIN. 25

etfaisoit 1 enquerre 2 a pluisors sages genz qui venoient 5 de diverces parties dou raonde 4 , les usages de lor terre; et ciaus que il establissoit 5 k ce faire, les faisoient toz metre en escrit, et puis portoient ciaus escris au roi; et il les mostroit touz 6 au patriarche et as avant diz, et par leur conseill et par 7 leur acort creissoit ou joingnoit 8 ou amermoit 9 6s assises et es usages dou roiaume, et 10 ce que bon 11 lor sembloit a amender les par les dis escris ou autrement 12 . Et aucuns 15 des rois dou dit roiaume enveoit 14 pluisors fois mesages 15 en 16 diverces parties dou monde por enquerre et saveir les usages de celles terres, por amender a leur pooir et k leur essient les assises et les usages del dit roiaume; et les amenderent 17 par le 18 con seill des avant 19 dis en ce qui 20 lor sembloit que bon fust- Et ensi 21 le firent par 22 pluisors fois 25 pluisors anz, tant que il orent 24 faites les assises et les usages les meillors et les plus convenables 25 quil 26 porent ne sorent 27 k leur essient au sei gnor et k ses 28 homes, et as chevaliers et as pelerins, et k totes autres manieres de genz alant et venant et demorant 29 el dit roiaume, gouverner, garder, tenir et maintenir 30 , mener et justisier bien et loiaument et droiturierement 51 , selonc ce que chascun et chascune 52 est 55 .

CHAPITRE IV.

Coment 34 le peuple des Suriens 35 vint 36 devant le roi dou roiaume de Jerusalem, et li proierent et requistrent que il fucent merits par Tusage des Suriens.

Apr&s 57 que le due Godefroi 58 et les autres qui 39 apres lui furent seignors et rois dou dit roiaume, orent 40 les assises et les usages establis et les deus dites cours 41 , si come il est avant dit 42 , les queles 45 assises, usages, costumes estoient escrites, chas cune par soi de grant letres torn6es% et la premiere letre dou comencement es toit enlumin£e d'or, et totes les rubriches estoient escrites, chascune par soi 44 ,

1 c. Faissoient. a. Fesoient. b. Faisoient, d. b. — 2 Requerre b. — 3 b. Qu'il veoient. a. Qui vienoient. c. Que ily venoit. d. Que il y venoient. b. Qui y venoient. t. — ^Munde. b. — 5 Les mots suivants : que il establissoit a ce /aire, manquent dans c. lis establissoient. d. e. t. — fl B. e. t. A tons. d. — 7 b. — *Aivi gnoit. c. — 9 Aminuoit. d. e. t. — 10 Au lieu de et on lit amender dans c. On lit : amender, et ce que dans b. d. t. — 11 Se bon. b. — 12 A la place de ces mots : ou autrement, qui sont omis dans t, on lit dans d. et b : Ancienement non. — l5 Aucun. b. Pluisors. c. — 14 Envoierent. c. t. — 15 c. — 16 Es. b. c. As. d. e. t. — 11 Amendoient. b. c. e. t. Es amender. d. — 18 a. Les. b. — 19 b. Avans. a. Devans. e. — 20 Que. b. Que il. c. Enfin come il leur. d. Ensi come il leur. b. Come il lor. t. — 21 Enfin. t. — 22 Par manque dans c. — 25 Par. c. — *Orrent. a. — 25 Et les plus convenables manque ici dans d. b. t. — 26 Que il onques. d. e. t. — 27 Et les plus covenables. d. e. t. — 28 b. d. e. Ces. a. As. c. — 29 Apres le mot pelerins, on lit dans c : et as mar chans et au peuple, et as alans et as venans, et as demorans, etc. — 30 Et maintenir manque dans d. — 31 Droiturierement manque dans d. e. t. — 32 b. — 33 d. e. t. ajoutent ici deux lignes qui sont les deux premieres du chapitre qui suit. — 34 Ci dit coment. b. d. e. t. — 33 Serjanz Suriens. b. Sergens. e. — ™Vendrent. b. — 37 Et apres. c. — 38 Goudefroy. b. Godefrei. c. Godeffroy. d. e. Godefroy. t. — 39 Que. d. e. t. — ^Orrent. a. — 41 Et les ii. cours secuilliers. c. En lesdites deus. d. e. t. — 42 Devise*, b. d. e. t. Ce qui suit jusqu'k ces mots : le peuple des Suriens, manque dans c. — ^Lesquels. a. e. t. — 44 Les mots : escrites chascune par soi, manquent dans b. d. e. t.

aux Crois£s, el qu on y voyait afBuer, surtout apres la prise de Jerusalem par Saladin, en l'ann£e 1187, im Dombre infini de pelerins de tous les pays et de toutes les conditions.

* Lettres majuscules ou grandes lettres. T. — Les lettres tornees ou torneures ne sont autre chose que les lettres majuscules gothiques. On les appela ainsi a cause de leur elegance. (S. Bernardi Epist. exxxv. De bona li tierce torna-

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26 ASSISES DE LA HAUTE COUR.

vermeilles 1 *; et si estoient aussi bien les unes et les autres assises 2 , des borgeis come de la Haute Court; et en chascune chartre 5 avoit le sceau et le seignau dou rei et dou patriarche, aussi et dou visconte 4 de Jerusalem , et les apeloit on 5 les Letres dou Sepulcre, por ce que elles estoient ou Sepulcre en 6 une grant huche. Et quant aucune fois avenoit que aucun debat estoit en la court d'aucune asssise ou usage, par quoi il covenoit 7 que Ton veist 8 Tescrit, Ton** ovroit la huche 10 ou estoient celles letres au mains devantneuf 11 persones. Par estovoir covenoit que le rei i fust, ou aucun de ses 12 haus homes en leuc de lui, et deus de ses homes liges, et le patriarche ou le prior dou Sepulcre en leuc de lui, et deus chanoines et le visconte de Jerusalem, et deus jur6s de la Court des Borgeis : et ensi 15 estoient les dites assises, et usages et costumes faites et gard^es. Et apr&s ce, lepeuple des Suriens 14 vindrent devant le roi 15 dou dit roiaume, et li prierent et requistrent quil vosist que il fucent men^s par Tusage des Suriens, et quil y 16 eust diaus chevetaine 17 et jurez 18 de court, et que par celle court il fucent men^s selonc lor usages 19 des carelles 20 qui vendroient des uns 21 as autres. Et il 22 otroia la dite court sauf 23 carelle de sane 24 et carelle de quoi 25 Ton pert vie ou 26 membre b , et ca relle de borgesie; les quels il vost que eles 27 fucent plaidees et determines devant lui ou devant son visconte. Et 28 le chevetaine de celle court est apel6 rajs 29 en lor lenguage Arabic 500 , et les autres jur^s 51 . Et en aucun leuc 52 dou roiaume a jurez de la court des Suriens, et n'i a point de rays; mais le bailli de la fonde 55 de eel leuc est come rays. Et les plais des Suriens ies 54 carelles avant dites, vienent devant 55 lui, et sont determines par les jur^s 56 de celle court aussi 57 comme de vant le rays 38 , qui vaut autant & dire en cest cas come visconte; et des lors en $a a est£ us£ a mener 59 les Suriens el dit roiaume si come il est devant dit d .

1 VermilUes. d. e. t. — 2 Les us et les assises, b. d. e. t. — 5 Charte. b. d. — 4 Viescunte. a. — 5 Hon. B. — Et en. b. — 7 Covenist. b. d. e. t. — % Least, b. — 9 b. Von rien. a. Von en. d. e. — 10 Les mots qui suivent jusqua que le rei, manquent dans d. t. — 11 b. A mains de vim. a. e. — 12 b. Ces. a. — ^Enfin. t. — 14 Serians. b. Sergens. e. — 15 Devant i. des rois. c. — 16 Y manque dans c. — 17 Chevetaines. t. — 18 Juri. a. — 19 c. Les usages, b. d. b. t. — 20 Quereles. b. c. — 21 Des uns deans, c. — 72 Et celreilor. c. — - 25 b. c. — ^Sanz. a. Sans. d. e. t. — 25 Coi. c. Que. d. e. — 26 Et. d. e. t. — 27 b. Que. a. Quil. c. Que Us. d. Que il. e. t. — 28 Et ensi fu establique totes les seignories dou reiaume et le chevetaine, etc. c. — 20 Reys. c. Rais. d. e. t. — *°Arabi. a. — 51 iure 1 . a. — 52 Lea. a. — 5 *Funde. b. — 54 De. a. — 55 Avant. b. — 56 Vires, d. Voies. e. t. — 51 Ainsi. d. Auci. e. Enci. t. — 38 Reais. b. Reis. c. Rais. d. e. t. — 39 b. Sa ont estd use 1 amends, a. Les mots : et des lors en ca a esU us4, manquent dans c. Ont este use's a mener. d. e. t.

tura, t. 1, p.i43. De Vaines, Diet. deDiplom. t. II, p. 65.)

* Cest pour cette raison que les litres sont appeles ru briques.T. — Voyezie Nouveau Traite de Diplomatique ,

t. II, p. UO-112.

Le sens de ce mot s'etendit beaucoup , et on appelait rubriques les actes dans lesquels les parties consignaient ce qu'elles entendaient prouver en justice. (Beaumanoir, Coutumes de Beauvoisis, c. vi , p. 39. Les O/im, t. I,p. 88, n° ix; p. 100, n°* 1 , 11, etc.)

b Les seigneurs chretiens se reserverent.la haute jus lice, que Ton appelait, en Europe, placitum spates, et qui £tait d^finie : la juridiction, puissance et connais sance des cas requerant mort et dernier supplice, mu tilation, incision de membres, et autres peines corpo relles. (Coutumier ge'ne'ral, t. Ill, p. &84.)

Rais ou Reis. Le sens propre de ce mot arabe est chef.

4 II existait dans la Palestine, quand les Chretiens s'en emparerent , deux classes de personnes : la classe agri cole dont la situation ressemblait beaucoup a celle des serfs deTEurope, et une classe superieure qui habilait

les villes et les bourgs. Les conqu6rants, qui avaient transport^ pour leUr seul usage les lois de leurs pays dans cette con tree , pouvaient , sans danger, appliquer a la classe agricole la portion de ces lois qui se rapportait au servage ; mais la classe superieure exercait trop d'in fluence dans le pays , et etait trop altachee a ses usages , pour qu il fut possible de la refouler dans les rangs des serfs , ou de la faire entrer dans la hierarchie feodale. Les conquer ants se deciderent done a accorder a cette classe de la societe , qui netail composee que de Syriens , la faveur d'une sorte d' autonomic lis n'eurent guere a s'applaudir de leur g^nerosit^ , car les Syriens leur furent toujours contraires ; et lorsque nous en tendons un histo rien aussi sage et aussi impartial que Guillaume de Tyr, signaler maintes fois les vices et les trahisons de cette po pulation, il ne nous est pas possible d* accuser d'injustice le tableau repoussant qui en a 6te trace par Jacques de Vitry. (C. lxxiv, p. 1089. Cf. Raymond d'Agiles , Historia Hierosolymitana , p. 1 7 1 ; San u do , Secreta JideUum, 1. Ill , part, vii, c. 1, p. 181.)

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LIVRE DE JEAN D'IBELIN.

CHAPITRE V.

Content 1 le chief seignor dou roiaume de Jerusalem et les barons et les autres homes qui ont court et coins et justise , doivent savoir ies assises et les usages dou dit roiaume.

Por ce que il me semble droit 2 et raison que le chef seignor dou roiaume de Jerusalem et les barons et les autres riches homes a qui ont court et coins et justice b sachent les assises et usages dou dit reaume que le chief seignor jure 5 % ains qu il soit receu k seignor ne oint ne sacr6 k roi, de tenir les k son pooir, et faire les tenir en son roiaume, et que tous ses 4 homes et les homes de ses homes d le doivent ausi 5 jurer. Et por ce que les homes qui doivent estre juges de leur cours sachent bien droiturierement jugier* les jugemenz qu il doivent 7 faire, selonc celles assises et ciaus usages , ai ge cest livre comensi6 a faire 8 , tot soit ce que je convisse 9 bien que en moi na sens ni conoissance 10 par quoi je le deusse enprendre k faire; m&s par 11 la fiance et Tesperance que je ai 12 en la puissance de Dieu lepere, et en la sapience 15 de Dieu le fiz, et en la beneurt^ 14 dou saint Esperit , qui me doignent 15 sens et grace de bien parfaire 16 le , selonc ce que je ai 17 oy et apris et retenu de ciaus 18 qui ont est6 les plus sages homes de mon tens, a qui ge ai 19 oy parler des assises et des usages dou dit roiaume et des plais de la dite court; et par ce que je lor ai veu faire et user, Tai ge 20 enpris k faire. Si pri la sainte Trinity

1 Ci dit coment. b. d. b. t. — 2 Et droit, k. — 5 Les assises dou dit roiaume sachent et les usages que le seignor jure. k. — *Et que totes ces choses, ces homes, etc. A. — 5 Ensi. a. Aussi jurer, porgoverner, garder, maintenir, juger, justisier leur homes et leur people si con il doivent , chascun en droit soi par lesdites assises et usages de leur cors, sachent bien et droitement juger les jugemens que il devront, etc. c. — 6 Jugier manque, b. — n Que il devront. d.b. t. — *Je qui comance a faire cestui livre, ja soit. d. Ci que je comance a faire cestui livre. t. — 9 Je conns, a. Les mots, que en moi na sens ni conoissance, manquent dans c. — l0 Qu'en moi ne ria sene conoissance. d. t. Quen moi ne n'a sen ne conoissance. b. — n c. Par manque dans a. b. d. b. t. — *Mif. a. Queje ay en Dieu et en la puissance de Dieu le Jis et en la beneuretS, etc. t. — 15 b. c. b. Et la science. a. Et en la puissance, d. — ^Bininite*. c. — 15 Done. d. b. t. — 16 Faire. b. c. d. e. t. — 17 Ais. A. Oy et manque dans a. b. d. b. t. — 18 De ceaux a qui je ais oy parler, et qui ont estd les, etc. d. b. t. — 10 Ais. K. — *JeTais. a.

• Voyex les observations de du Cange sur YHistoire de saint Louis. Dissertation ix, p. 5i. T.

b C'est-a-dire qui ont vassaux pour tenir la cour et faire jugemens. Beaumanoir, c. lxvii, et seel a contrats et de la baillie, qui est authentique etcreus % commeparle le meme Beaumanoir, c. i. Notre auleur, c. cc. « Le pri « vilege qui en sera fait doit estre coigne des coins dou t seignor. • 11 parle au c. cclxx , « des leucs qui ont court • et coins et justice au reiaume de Jerusalem. • Ce mot pent aussi 6tre entendu des coins de monnoie pour si gnifier les seigneurs qui ont droit de battre monnoie ; mais j'estime la premiere explication plus veritable. T. — On disait en latin cognus. Voyez Charpentier, Supplement au Glossaire de du Cange, au mot Cognus, a.

* Cest pour cela que Guillaume de Tyr, 1. XVI, c. 11 , lone le roi Beaudoin de ce qu'il avoit une parfaite science des lois et coutumes du royaume de Jerusalem : Jam etiam consuetudinarii, quo regnum regebatur Orientale, ple-

nam habeas experientiam : ita at in rebus dubiis, etiam se niores regni principes ejus consulerent experientiam, et con sults pectoris eruditionem mirarentur. Le mime auteur, 1. XIX, c. 11, donne celte louange au roi Amaury : In jure consuetudinario quo regebatur regnum, subtilis pluri mum et nulli secundus. Notre auteur rend le meme temoi gnage au c. cclxxxi : « Et sot meaus les assises et les « usages dou royaume que nul autre. » Thibaud comte de Blois est loue par Jean de Salisbury , Ep. 89 , de ce qu'il estoit savant dans les lois et coutumes du royaume de France : Illustris Blesensium comes Theobaldus, princeps quidemjustitw amator et juris cismontani peritissimus. T. — La science de ces hauls personnages ne peut pas etonner, quand on songe que chaque seigneur, de quelque rang qu'il fut , avait sa cour et etait tenu de rendre la justice dans celle de son suzerain , quand il convenait a celui-ci de le sommer d'y venir sieger. 4 Cest-a-dire ses arriere-vassaux.

4.

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ASSISES EXE LA HAOTB C01DR.

qui 1 m'envoit la grace dou saint Esperit, si que je puisse mener cest livre k tel perfection quil 2 soit k Thonor 3 de Dieu et au proufit de m'arme, et au gou vernementdou peuple dou reaume de Jerusalem, selonc les droites 4 assises et les dreis usages dou dit roiaume, et au proufit des armes et des cors de toz ciaus qui le liront ne lire Toront 5 ; les quels- j^e pri et rgquferet conjur de par 6 Dieu, que il de chose que il y ait n usent faucement 7 a tolir ne esloignier le droit d'autrui 8 ; m6s qwe if etf tfsenf S Tear droit otr £ * cefui <f autrui aprocfier ou cfefendre , selonc ce que mestier lor * sera n : car m*entencion n a est6 n Je cest livre faire que poren seigner ciaus 15 qui 14 mestier en auront et auront droit et le requerront de saveir le ajwodwer etdewaigttfer, et a team k qtri Ted requem efe qui 1 est lor droit de saveir fer 15 esloigiww et dbefeadre. Et poi* ce que it me sembfe 16, que ainz que je parole en ess* livre dies assises* ne 4es usages, m de pfais de fe Ifarrte Court dtotr dit roiaume, queje doie* 17 avant jmtlet Ao\t ro* qui est chief seignor Aon Art roiarmae, et (Ere <sk ii'ddit esrlre coroafe, et que i$ (fort ferre awpatriarehe, amz que 9 li meste 18 la cordne 19 el chief et quisle Atoie coroner, et, quanrt it li a raise la corone el chief, qom n le paftf terche li doit faire, el quoi 4 * totes les gem dot* roianctme apr6s ce que il est carotid li doiveu* faire , et quel qu il ou le chief seignor dou dit roiaume 5 * tot ne soit it cotfon^s, et les barons et les autres riches homes 35 qui ont ou dit roiaume co&rt et c®it& et justise doivent estre, et quels 2 * les juges et les plarideors der leur ccwr* 35 , deviserai ge au comen cement de mon livre ce que je ai^enpris a dire dc*i tei et des avaat 27 dis*.

1 QaV eU. (J- fc. Quelle. ». Qtt* r. — *<♦. Qui. a. re. k. — M Venour. b. >4 T^nor. c. — *Droifa?4$. a* — 5 Lee makr n* Jot /Van* ranqneirt dans k* *. rt, t. —~ 6 De part. b. De /a part, t. — 7 N'en usent malement. c. d. e. t. — *Que de chose que i soit raise malement, a tolir ne a esloignier le droit d! autrui, que il nen doient user. b. Les mots la^ autrui; mes que il en usent a leur droit, manquent dans d. t. — 9 A mfcaque dftas f * — 10 Li, d, b. t. — ll Seroit, r. — U N c esti ne n'est. d. e. t. — • 15 A ceaus. c. — 14 Que. fr, — 15 Les mot* mprochier*.. saveir le manquent dans 4. — 1% Il me jemble dvis. a. — " A ia place (fe c» fui stai^y jwi|tk bi fin du chapftre* le mwrascrit de Hatldy , o^i manquent les cbapitres vr et m f con ti«At 1» passags amvani : Deviser quks il me $embte fQe it feroU rhestier que let chits seignors do dit roiaume fwseM por hien et drstiemsnt le dit rmautof et lor home* et lor people* tenir et garder, maintenir etjustisier si con il doiveni} ei (juis il seroH mettier qme les barons et Its riches homes qm Ont cottrt et justise el dit roiaume fucent, por lor barmies et leur seignories, et leur homes et leur peuple tenir ei maintenir, et justisier selan les assises et les utuges Aoxt dit reiaume; et qu4$ les jages et let platiears ie* la Haute Court dou dit roiaume doivent estre, por les ptais hien piaideier et leiaumeni juffer : car sans ce* avant dis, Haute Court en aacune seignorie dou dit roiaume ne peut estre, ne plait plaideS ne jugi ne determine*, ne asise tenue, ne usage maintena en la Haute Court de cele seignorie. Por ce que chascun seignor est chief de sa court, et que tous ses homes ou partie ieaut oului, ou celui que il establi en son leuc, sont court, deviseraje au comencement de mon livre quks il seront mestier que les avant dis fucent ou reiaume, por bien et droiturierement governer*

Ci fine le prologue dou Livre des assises et des usages et des plais de la Haute Court dou reiaume de Jerusalem; et eomence le livre.

Nous avoni d^rja averti que les cinq premiers chapitres n'en font qu an dans le manuscrit de Harlay.

w Mett a. w La core* a, — '^Qa'ii, a. — %v Que. b. — n Et quels que il, ou te chief seignor soit. b. Tout le pfite&ge ^omtfiencdnt par ees tnotsf : ei dire ou il doit estre coronds, et finissant par ceux-ci : ou le chief teigndr doU dit roiatttne, manque darts t>. e. t. — 123 Et les autres riches homes et barons, d. t. — 24 Et que. b. t. f. — 25 Et lor Cors. d. c. T. — ^Ais. A — * Avans. a.

* Les auteurs de YHistoire Utteraire de la Prance, VllI , « tendre pi^t^, et an nonce un prince altentif au bonheur

6i 5 , pen sen I que les quatre chapitres qui precedent ont « spiriluel et temporel de ses sujets. » Nous avons montr£

ajouies ou pai* Jean (flbelin, ou par les derniers re- dans Tlntroduction de ce volume, qua Tepoque oii ^cri-

dacteurs , et que le chapitre v appardent a la redaction vait lbelin , les lois de Godefroy avaient compl^te-

pfimitive de Godefroy de Bouillon ; ils ajootent meme : ment renouvelees. II est d'ailleurs Evident quici c'est un

« qu il dit en cet endroit est parfaitement digne de sa jurisconsulte qui parle et non un l^gislateur.

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