Walters Ms. W.199, Gossouin of Metz, Image du Monde

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This manuscript, which is dated in a colophon to 1489, is one of the three known fifteenth-century copies of a rare vernacular cosmography originally composed in verse under the title "Image du Monde" (The Mirror of the World) in Lorraine dialect ca. 1245-46. The manuscript provides descriptions of the seven liberal arts along with astronomical theories, especially about the earth, the creatures that inhabit it, and its movements within the universe. Each one of the liberal arts is illustrated with a small miniature in grisaille, and extraordinary geometric astronomical diagrams recur throughout the book. The importance of W.199 is both textual and pictorial. Illuminated by followers of Willem Vrelant, active in Bruges 1454-1481, the manuscript reveals affinity of format and content with a 1464 copy of the Mirror of the World made in Bruges (London, British Library, Royal 19 A.IX). For full description, see http://thedigitalwalters.org/Data/WaltersManuscripts/html/W199/description.html

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traire le bien va tousjours en acroissant et en amen dant et pour che nest mal ne pechie riens quil soit. Car comme entendre povez il vient a neant comme fiens Nulle riens nest qui doie estre fait a droit fors tant seulement che qui doit estre permanent. Et pur tant se fait il bon tenir pres du bien car l'en en amende tous jours. Et qui constumierement fait volentiers les bonnes euvres elles sont cause de le mener en paradis comme celui qui na point daultre retraitte ne daultre demeure et pour che le convient il la habiter En para dis le convient il venir pour son lieu retenir et aussi pour le emplir Il n'est homme au monde qui sceust fai re tant de biens quil ne trouvast tous jours son lieu et son repaire propice selon ses merites. pour tant que che tant noble lieu si est sans fin et sans terme. tel lement que nulz biens quelzconcques ny prenderont jamais terme ne fin ne quelque deffaulte et est conti nuellement plain de toute consolation de tous delices de tous biens de toute joie et de toute leesse sans y a voir riens de wit dont ceulx qui envers nostre seigneur le desserviront auront pleniere possession de tous

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yceulx inestimables biens. Denfer vous puis je fran chement dire tant quil nya fors toute doleur et mar tire voire le plus angoisseulx le plus horrible et tant doloureux quil na point son paril. Et touteffoiz se tous les filz de Adam estoient dampnez si ne pourroit il estre emply par eulx quant tous yroient voire deux tant et si seroient laiens perilz dampnez et perpetu ellement tourmentez. Car des lors quilz y sont con dempnez cest pour tousjours tant que dieu sera qui est sans fin et sans commenchement et illec arderont en feu eternel sans espoir daulcune allegance daulcu ne misericorde ne daulcune esperance davoir jamais mieulx ainchois piz de jour en jour Comme il soit ain si que les saulvez desirent le jugement pour estre saul vez et gloriffiez en corps et en ame. Les dampnez le re doubtent pensans que apres ceuli jour ilz seront per petuellement tourmentez en corps et en ame che que jusques a celui tres espoventable jour ilz ne sont en corps mais en ame. Si ay ceste chose recitee en brief a celle fin que len sache chertainement quil nest ne sera nulz biens faits que remeriz ne soient ne nulz

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malfaits que pugnis ne soient. Cest la volente du cre ateur de toutes choses sans laquelle il nest nul qui en ma niere quelconque ait aulcun povoir tant est le debonnai re seigneur plaine de souverainie puissanche et de grants biens infinits que nulle comparison nya lieu. Comme celui qui tout crea fist et establi de neant a son seul plai sir et voloir Mais puis que vous parle avons del inesti mable grandeur du firmament ou les estoilles sont mi ses qui tousjours est en mouvement. Si entendez que il ya ung ciel a mont ou elles ne se meuvent point. Ainchois sont continuellement en ung estat. sicomme se aulcuns homs se remuast daulcun lieu et sen alast en ung aul tre le premier lieu ne sen mouveroit. Mais celui qui sen yroit ades tout environ ainsi comme par ung cer cle ou il revenist jusques en son lieu souvent yroit de lieu en lieu tant que au premier lieu revendrot la ou il estoit parti premierement. Mais celui lieu ne se mouveroit ainchois se tendroit tousjours en ung point Or veulliez ainsi entendre de cest ciel que nul quelcon que lieu ny est remue des estoilles ne du firmament ains se tiennent tant fermement tous que plus

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ne poevent. Celui ciel fault bien entendre a ceulx qui sont astronomiens. Cest celui qui ades nous rend la cou leur bleue qui sestend amont en lair que nous veons quant lair est pur et net tout alenviron. Et est de tant grant attempranche quil ne poeut aulcune violence a voir cest le ciel qui enclost le firmament. Or vous dirons tout appertement que cest que len poeut entendre dessus par oyr ny poeut len riens prendre ne prouffiter ne prouver se cest verite ou non ne par nulle art de demon stration sicomme len poeut veoir aux yeulx. Car sens dhomme nya que povoir Mais toutesvoies en dirons nous che que a la verite trouver en povons par escript en certaine lieux. ainsi que aulcuns anciens philoso sophes y penserrent lesquelz y trouverent certaines ray sons. Chi parle du ciel cristalin et du ciel empire:- AU dessus de celui ciel que veoir povons comme dit est selon che que aulcuns dient est ung aultre ciel tout commun environ a moult [see note] et aval ainsi comme est couleur de cristal blanc et cler et moult pur et cler et noble et est appelle le ciel cristalin. Et au dessus de cest ciel cristalin tout

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alentour est ung aultre ciel de couleur de pourpre sicom me les deuins (see note) le dient. et est appelle le ciel empire. Ce lui ciel est garny et plain de toutes beaultez plus que nulz des aultres que avons nommez. Et est illec lair sept foiz plus bel et plus cler que nest le soleil. De cest ciel empire trebucherent en enfer les mauvaiz angeles par leur orguel lesquelz furent desgarniz de toute gloire et de tous biens et sont illec les beneurez angeles de nostre seigneur . Chi parle du celestiel PARADIS. SE entendre volez quest de paradis pour apren dre che qui est dessus sans pechie le povez fai re. Car che lieu est tres digne et beneure en toutes choses pour quoy il ny poeut naistre ne sourdre si non tous biens et doulceurs selon raison et droiture Cest le propre lieu de la sainte trinite ou quel dieu le pere siet en sa tres digne maieste. mais la falent les entendemens del homme. Car il na celui tant soit bon clerc qui en peust penser ne estimer la disme. Et se nostre seigneur dieu pourprend nul lieu quel quil soit la le convient il avoir par droiture. Mais il est tant com mun par tout que chascun le poeut veoir mais que

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